jeudi 30 décembre 2010

La "Revolution" est en marche... Et sous les galets, la plage !

Si je "fais de la R&D", c'est par passion bien sûr.
Passion de rechercher, passion de développer, mais aussi passion d'essayer des choses différentes, et passion de m'entraîner pour y arriver.

Mes travaux sur la dissymétrie pendulaire - ou sur l’auto-pilotage d'ailes de traction si vous préférez - m'imposent de comprendre au mieux les réactions des cerfs-volants dans les courants d'air - ou leurs réactions dans le contexte de la mécanique des fluides ;-).
Il faut donc que je m'entraîne au pilotage pour pouvoir prétendre à une observation rationnelle.
C'est dur la vie ! O:-)

Quelques moments d'entraînement au pilotage de lucane 4 lignes dans un cadre de rêve.

Sur la fin de bien belles images comme on aimerait en voir plus souvent, avec caresses sur l'eau "touch the water" (4:20) et arrêt de session bucolique "kiss the beach at the sunset" (5:30) !

mercredi 15 décembre 2010

Des idées et des sujets...

Très souvent les nouveaux arrivants sur mon blog s'exclament :
- Euh... Il y a beaucoup de choses !

Sous-entendu : trop de choses.

C'est pas faux.
;o)

Personne - vraiment personne - n'est obligé d'arpenter le blog du nauticaerium comme une sorte de parcours du combattant où il ne faudrait oublier aucune étape. Au contraire, pensez à cliquer directement sur les rubriques qui vous intriguent dans le menu "Sujets", et papillonnez(*) suivant votre curiosité.

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(*) Vous pourrez probablement juger de "l'effet Bernoulli", ou encore de "l'effet Coanda"... Mais en ce qui concerne "l'effet papillon" soyez compréhensifs : nous faisons pas [encore] dans la science fiction !

mardi 23 novembre 2010

Lucane à caissons sans armature s'en va dans la nature

Pas beaucoup de commentaires sur cette vidéo qui montre le comportement de deux monofils souples à caissons, dont un est équipé d'un système de commande de dissymétrisation pendulaire.

Rien de spectaculaire, simplement du révolutionnaire ;-)

dimanche 26 septembre 2010

Dissymétrie pendulaire : premier prototype de commande

Un premier prototype du système de commande de la dissymétrie pendulaire.
Il s'agit de créer la dissymétrie pendulaire de l'ensemble brides - point de tire depuis la base attachée au sol du cerf-volant mono-fil de test.

Rappel : la dissymétrie pendulaire permet l'auto-pilotage d'un lucane (comprenez "cerf-volant de traction") en angle par rapport au vent.
Ainsi on pourra utiliser cette traction à partir d'un bateau, d'un kayak, d'un SUP (Stand Up Paddle), d'une snowboard, d'un kart, ou de tout autre engin flottant, glissant ou roulant sans s'occuper du pilotage d'une aile pour se concentrer uniquement sur la navigation, la glisse ou le pilotage de l'engin lui-même et on pourra remonter au vent exactement comme peut le faire un voilier.

La fabrication imparfaite de votre serviteur (celle du prototype, pas celle du serviteur ;-) a un peu gâché la fête en empêchant les nombreux essais qui avaient été prévus, mais le principe fonctionne et c'est ici la bonne information du jour !

En deuxième partie de la vidéo vous verrez deux séquences d'essais d'un FlowForm qui présente beaucoup d'instabilité. Une fois ce problème réglé, c'est ce puissant porteur qui servira de tracteur pour les essais...

nota bene : toutes les vidéos du nauticaerium sont des vidéos témoins. Elles peuvent être [très] longues. Le lecteur vidéo vous permet de les parcourir selon votre envie en cliquant simplement sur la barre de défilement en dessous de chaque film.

jeudi 23 septembre 2010

Un petit angle pour la ficelle, mais un grand angle pour la traction monofil !

Ça ne paye pas de mine, mais cet angle est l'angle qui va compter !

Vous avez vu le billet sur l'idée de dissymétrie pendulaire mais n'avez pas été convaincu par sa vidéo ?

Une nouvelle petite vidéo pour montrer l'angle d'un monofil dissymétrisé pendulairement avec un monofil non transformé volant dans l'axe du vent.

C'est ce calage autonome et autopiloté en angle par rapport au vent qui va permettre de remonter au vent en tractant un engin, exactement comme un voilier remonte au vent : en louvoyant (en tirant des bords pour remonter au vent en zig-zag).

C'est aussi ce même calage qui permettra de descendre le vent sans qu'un engin nautique comme un flotteur de SUP ou un kayak ne rattrape le cerf-volant, le faisant ainsi amerrir de manière fortuite (problème rencontré fréquemment par ceux qui essaient de se faire tracter par un CV simplement dans le sens du vent).

Bref, c'est ce calage qui va permettre à un cerf-volant monofil auto-piloté de fournir la force vélique nécessaire à la motorisation éolienne puissante et simple d'engins nautiques et terrestres !

samedi 28 août 2010

La dissymétrie pendulaire

Énorme, ce qui est vérifié ici est tout simplement énorme :
une simple dissymétrisation pendulaire permet de caler un cerf-volant en angle par rapport à l'axe du vent dans une position auto-régulée stable.

En gros ça veut dire qu'on va pouvoir surfer sans vagues, faire de la voile sans mâture, conduire un kite-kart sans piloter son aile de traction...

Bref, un kite qui se cale automatiquement sans besoin de pilotage, et qui permet de tracter un engin nautique (ou terrestre) au même titre que le font les voiles, c'est-à-dire descendre comme remonter au vent.

Mais nous développerons plus tard.
Pour l'instant regardez ce premier test concluant avec un petit cerf-volant de type "sled" : 

Essai de stabilité d'un FlowForm brut sans appendices

Tous les cerf-volants peuvent être utilisés pour la traction, mais certains types sont plus performants que d'autres, certains autres sont plus pratiques, etc.

Les FlowForms ont ceci d'intéressant qu'ils sont très puissants.
Ils sont notamment de très bons porteurs pour supporter des appareils photos ou autres aides au décollage de plus gros systèmes...

Le modèle testé ici était intéressant pour son absence de bridage complexe.
3 brides sur 3 quilles.
Malheureusement, il a besoin d'une "queue" pour voler.
Sans cet appendice stabilisateur, non content de jouer des volutes impressionnantes, il chute tout puissant qu'il soit, dans une désolation bien trop triste pour être encourageante !


mercredi 18 août 2010

DOLfin : encore du boulot !

Le principe DOLfin ("Dynamic On Lift fin" ou "aileron dynamique sur portance") est validé depuis un petit moment - récupérer les mouvements d'équilibre pour actionner une voilure sous-marine d'aide à la propulsion - mais je n'ai pas encore trouvé la bonne formule pour un prototype efficace.

Icelui - le 4ème donc - présente un meilleur aspect que les précédents mais sa voilure est bien trop petite, ce qui limite l'intérêt vu qu'il n'y a aucun gain de puissance, et même plutôt une perte due au frein hydrodynamique du système.

Bref, il y a encore du boulot !

dimanche 15 août 2010

Système DOLfin, prototype #3

Mieux que le #1, mais moins bien que le #2...

Ce prototype souffre d'une voilure sous-marine trop souple et trop petite. On voit bien cependant sur cette vidéo que même avec cet handicap qui réduit grandement l'effet propulsif, le principe "DOLfin" reste efficace.

Le prochain prototype reprendra la voilure sous-marine unique et large du #2 avec le principe de fixation du #3 amélioré par des ventouses profilées plus hydrodynamiques.

samedi 14 août 2010

Système DOLfin, prototype #2

Nettement mieux que le #1 !

Monté sur des ventouses pour des essais à des emplacements différents sans modification du flotteur, ce deuxième prototype montre sinon une hydrodynamique performante, au moins que le système DOLfin a de l'avenir.
(regardez par exemple la vidéo à partir de 7'00" ou 7'15" pour voir l'effet de propulsion produit)

Bien sûr ça n'avance pas comme un hors-bord, mais on sent une aide à la rame.
Cependant l'éloignement de la voilure sous-marine dû aux tubes de support empêche un bon rendement en transformant en quasi translation de ladite voilure (rotation grand rayon) ce qui devrait être une rotation autour de son axe...

À suivre !

Système DOLfin, le premier prototype...

On apprend de ses erreurs.

Ce 1er prototype de DOLfin ("Dynamic On Lift fin" ou "aileron dynamique sur portance") en plus de son joli look "coin coin" ne fonctionne absolument pas.

Si l'idée semble bonne - récupérer l'énergie engendrée par la recherche d'équilibre et utiliser un mouvement naturel pour aider à la propulsion - la réalisation pour ce 1er test est loin du compte.

En attendant le prototype suivant, voilà le pourquoi du problème :

(down)WindSUP (ou Sailing UP !) prototype #2, par vent arrière donc.

Les fans de "la loutre" (ceux qui auront suivi les atermoiements de mon apprentissage du windsurf comprendront) seront heureux de la retrouver pour quelques secondes sur cette vidéo à partir de 0'35".

Les autres pourront observer l'essai du proto #2 avec un peu de vent et un peu de clapot.
Du "downwind" uniquement pour le moment, mais la possibilité de remonter au vent ne saura tarder...

vendredi 13 août 2010

WindSUP (ou Sailing Up Paddle !) prototype #2

Vous avez aimé le 1er prototype de windSUP sans vent...
Vous adorerez le 2ème prototype, toujours sans vent, mais cette fois en plus sans mât !

On voit le montage/démontage du système par le "SUPer" (oui c'est moi ;) debout sur l'eau.
Simplissime.

jeudi 12 août 2010

WindSUP (ou Sailing UP !) prototype #1

Petit rappel : l'idée du "windSUP", c'est de pouvoir partir en SUP avec un système de gréement léger afin de profiter de la brise si elle se lève et gêne la rame.

Ici le 1er prototype, sans aucun vent... On y voit le principe et le montage/démontage.

Le prototype suivant (WindSUP #2) sera encore plus édulcoré puisque sans aucun mât.
Mais le chemin de la R&D est loin d'être une ligne droite, et il faut bien invalider certains faits avant de passer aux suivants.

Donc sur cette vidéo je ne suis pas ridicule, je suis en plein travail. Qu'on se le dise. ;-)

mardi 6 juillet 2010

Le système "DOL-Fin"

Le SUP ("Stand Up Paddle") c'est génial. En plus de ses effets indiscutables pour la santé, cette activité nautique procure un plaisir simple et immédiat à la portée de tous, en permettant à chacun de pratiquer à son propre niveau.

Les très sportifs l'utiliseront comme un surf dans les vagues et comme engin de course pour faire de la "longue distance", alors que les plus calmes préfèreront son côté côtier pour des balades toujours merveilleuses.

Les flotteurs de SUP ont en général de 1 à 3 ailerons ("fin" en anglais) à l'arrière qui permettent de mieux le diriger (c'est un peu plus complexe mais résumons ainsi) et lors d'un de mes entraînements je me suis demandé comment utiliser aussi ces ailerons pour aider à la propulsion de l'engin.

L'idée qui m'est venue en premier lieu c'est bien sûr d'utiliser le mouvement "haut-bas" comme on voit faire quelquefois les surfers sur les vagues en ajoutant une composante horizontale comme une "nageoire caudale style dauphin" à l'extrémité de l'aileron central.

Mais en visualisant ce que ça pourrait donner j'ai vite changé d'avis : imaginez un bonhomme - aussi baraqué soit-il - en train de sautiller sur une planche pour la faire avancer... Eclats de rires et moqueries garantis de la part des spectateurs, et donc insuccès du système garanti lui aussi !

Par contre imaginez un SUPer (aparté : c'est ainsi que l'on appelle les pratiquants de SUP, c'est SUPer non ? ;-) imaginez disais-je un SUPer pagayant normalement comme tous les SUPers, puis se mettant à imprimer un mouvement de marche (appui alternatif d'une jambe et de l'autre) qui ferait sensiblement accélérer son engin, et enfin se remettre à pagayer tout en continuant sa "marche" pour évoluer sur l'eau avec la grâce d'un véritable "waterman" (c'est ainsi qu'on appelle les sportifs nautiques en contact direct avec l'eau)...

Là plus aucun ricanement dans le public, mais des "Oh!" et des "Ah!" admiratifs.
(Quelques larmes d'émotion, aussi, de la part des femmes, surtout si c'est moi qui fait la démonstration ;o) (*)

(*) Le lecteur assidu de ce blog qui aura regardé mes vidéos ou mieux : qui aura eu la chance de me voir dans la vraie vie comprendra instantanément qu'il s'agit là d'une auto-dérision digne du meilleur des humours.

Mais revenons à notre idée, beaucoup plus sérieuse celle-là.

Comment obtenir cette propulsion ? Tout simplement avec un aileron central qui présente à son extrémité basse une sorte de "T" - profilé comme un hydrofoil - dont les extrémités droite et gauche (espacées de la largeur du flotteur, soit environ 70 à 80 cm) sont équipées d'extension palmées constituées du même matériaux rigide et ressort que l'aileron.
Les mouvements d'appuis d'une jambe puis de l'autre, donc droite-gauche, actionnent les palmes qui génèrent la propulsion.

L'ensemble reste esthétique, la sportivité de l'activité est préservée - voire même améliorée - et la distance parcourue avec la même énergie est augmentée.

À suivre...

dimanche 4 juillet 2010

Le solaire sol-air : pour garder les pieds sur terre et la tête dans les étoiles

Des essais plus ou moins réussis de "bateaux solaires" existent déjà, qui font appel à des conceptions d'architecture navale entièrement dédiées à ce nouveau concept, et par conséquent le prix de ces bateaux reste prohibitif et le restera assez longtemps pour décourager le renouvellement d'un parc, même partiel.
(Qui est capable d'investir de 50000 à 70000 euros pour acquérir un engin qui lui fera économiser les quelques centaines d'euros en carburant que lui coûtera un bateau voilier ou moteur équivalent à 30000 euros ?)

Pourtant les éléments constitutifs de ces bateaux sont relativement simples à appréhender, et répondent à la fois à un cahier des charges léger et à une demande de bon sens : 
un bateau qui glisse bien dans l'eau, et une machinerie simple à entretenir.

Côté glisse dans l'eau, les carènes des petits voiliers sont optimales.
Côté machinerie simple : un ensemble de cellules photovoltaïques (les fameux "panneaux solaires") assemblées pour former un bimini (un toit, en plus, c'est bien pour l'ombre à bord...) branchées sur un régulateur et des batteries, le tout alimentant un petit moteur électrique soit "inboard" soit  "outboard" ("hors-bord").
Pas de carburant, pas d'entretien, et une autonomie virtuellement infinie pour peu qu'on calcule assez de batteries et suffisamment d'éléments solaires et autres éoliennes aériennes et marines pour les recharger...

D'autre part on constate que nombre des propriétaires de voiliers ne sortent pas à la voile pour des raisons météo, ou d'autres raisons pratiques, ou encore d'autres raisons qui sont toutes aussi valables puisqu'elles priment finalement, quelle que soit l'idée que l'on peut s'en faire vu du quai.

Alors : pourquoi ne pas proposer aux propriétaires de voiliers qui ne sortent jamais à la voile de retirer leurs mâtures et de transformer leurs bateaux en navires solaires ?
Assurément de quoi donner du travail intéressant à beaucoup de petites sociétés de service dans le nautisme !

Certains bons bricoleurs américains ne s'y sont pas trompés, qui récupèrent des voiliers pour les transformer à peu de frais : les données techniques dans un message de forum à http://groups.yahoo.com/group/electricboats/message/14471
Et des photos de cette réalisation Amateur non dénuée d'intérêts :



Il y aurait la place et le marché pour une activité chargée de fournir des "kits de propulsion solaire" personnalisables suivant les bateaux à équiper. Qui va oser se lancer le premier ?

lundi 21 juin 2010

La planche à voile a réellement été inventée en France en 1913 !

Ou la fantastique invention inconnue de Martin d'Estreaux et Philippe Du Revard

Un petit message de "f58" dans un fil de discussion sur les livres dans le forum de windsurfjournal.com qui citait une partie d'un titre étrange, "La folle invention de Martin d'Estreaux[..]", et son commentaire sous-entendant qu'il s'agissait d'un canular avaient aiguisé ma curiosité.

Après une recherche exhaustive les seuls livres correspondants à ce titre écourté étaient tous d'occasion (édition épuisée) et présentaient un titre complet qui confirmait ma première intuition : "La folle invention de Martin d'Estreaux ou la naissance de la planche à voile en 1913" (Daniel Allisy - Voiles/Gallimard).
Un livre que je ne peux que vous engager à vous procurer tant il est agréable à consulter et vous plonge dans une extraordinaire histoire vraie tout au long du parcours du journal de celui qui l'a vécue au plus près.

Pour les plus impatients un rapide résumé :

Martin d'Estreaux, un jeune homme rentier de bonne famille vivant au début du XXème siècle en Île de France et fréquentant les impressionnistes comme les canotiers, eut l'idée de se faire fabriquer un tout petit voilier pour pouvoir le transporter sur le toit de ses automobiles (nous sommes à l'époque de la De Dion-Bouton, si, si.) et profiter de navigations impromptues sur les eaux intérieures des étangs et cours d'eau lors de ses visites de courtoisie.

Peu au fait de l'architecture navale, il demanda à son ami Philippe Du Revard - architecte réputé pour son talent et ayant travaillé notamment sur les magasins Aux Dames De France - de lui concevoir une "périssoire à voile". Ce dernier s’exécuta avec un certain enthousiasme et ils confièrent la fabrication du bateau à un dénommé Berthier.
Le petit dériveur fonctionnait et apportait presque entière satisfaction à son capitaine si ce n'est une position assez inconfortable pour le barrer lors des virements de bords et autres empannages.

Lors d'une soirée arrosée, nos deux compères se prirent de joute verbale avec leurs amis et Philippe Du Revard rappelant que Gustave Caillebotte, peintre navigateur bien connu, avait parié et gagné qu'il réussirait à diriger un bateau à voile sans gouvernail, Martin d'Estreaux se vit mettre au défi par ses amis de faire de même avec ce qu'il appelait désormais son "Vélivole".

Il n'en fallu pas plus à Philippe Du Revard pour imaginer un gréement mobile, tenu par un homme debout, permettant de déplacer facilement le centre vélique par rapport au plan antidérive du bateau et donc de diriger l'esquif sans autre procédé de gouvernail.

Quelques dessins plus tard, et dès le surlendemain, au cours d'une partie de pique-nique estival, la première véritable planche à voile a navigué. C'était le mardi 26 août 1913.

Vous croyez à un canular ?
Quelques photos tirées du livre (et maintenant dans le domaine public) vous aideront à vous faire votre opinion :

 
Dessins de différents gréements envisagés pour le "Vélivole" de Martin d'Estreaux par Philippe Du Revard.


Le gréement sur l'herbe, la galère du matériel à re-fixer en navigation, la remontée de la voile au tire-veille : que nous ont-il vraiment laissé découvrir ?


Martin appelait ces fenêtres de passage de mains ses "trous de voyeur". Allez donc savoir pourquoi...


Une chute sur le vif : pas de doute, c'est bien un véliplanchiste à l'entraînement ! ;-)


Tout y est ou presque :
cardan de pied de mât ; dérive pivotante ; mâture creuse (bambous) ; voile à échappement (vrille au pic) ; tire-veille...
Seul le wishbone - pourtant très répandu à cette époque sur les sharpies - a été réfuté pour lui préférer une bôme simple avec passage de mains, probablement pour des raisons de poids !


"Salut les filles !"
Plus de doutes possibles : il s'agit bien là du premier véritable windsurfer ! ;-)


Cette formidable invention a navigué en famille quelques jours de 1913. Hélas en 1914 Martin s'en alla-t-en guerre, et fut tué en 1915. Fin tragique de cette histoire extraordinaire !

Quelques décennies plus tard, des américains du nom de Hoyle Schweitzer et Jim Drake écrivirent les pages d'une autre histoire...

-- Édition du lendemain --

Je me dois de faire une rectification bien amère : ce livre est effectivement un canular :-/

Après quelques messages de gens bien informés sur le forum de windsurfjournal il s’est avéré que ce "Roman Songe" était effectivement un gros mensonge fomenté par une rédaction taquine d'un magazine de glisse non moins plaisantin.

Je précise cette information à la fin de cet article de blog pour éviter de laisser propager derechef cette fausse belle histoire... En espérant que comme moi elle vous aura permis de rêver quelques beaux instants.



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mercredi 16 juin 2010

Windsurf + SUP = WindSUP

Les flotteurs de SUP avec des inserts pour y gréer des voiles de planche à voile sont super (oui, il y a un jeu de mot caché que les connaisseurs apprécieront ;-) mais hélas les gréements de windsurf étant ce qu'ils sont devenus, on retombe bien souvent dans la jungle du choix difficile ou de la solution unique et peu onéreuse impossible...

Alors regardons un peu ce qui existe à notre disposition dans l'idée de gréements légers, efficaces, simples et néanmoins performants.

Après un rapide petit tour de ce que l'histoire humaine nous propose, nous arrivons très vite sur ces gréements de pirogues polynésiennes dont les voiles sont connues sous les nom de "crab-claw", sur les voiles bermudiennes, sur les voiles latines, et si nous constatons qu'un gréement de planche à voile positionné en équilibre en dehors des conditions de planing ressemble à s'y méprendre à une voile en pince de crabe dissymétrique ou à un bermudien dont le mât serait penché sur l'avant, on approche une solution simplissime qui comme vous le savez n'est pas pour déplaire au nauticaerium que vous parcourez présentement avec un appétit non dissimulé (comme je vous comprends ! ;-).

Bon, bref, un des prochains prototypes du nauticaerium sera un gréement léger, facilement montable et aussi facilement démontable, qui pourra s'emporter en randonnée sur un SUP plié dans un petit sac posé sur l'avant du flotteur, et qui pourra être gréé en quelques secondes si le vent se lève et permet la glisse à propulsion vélique.

De quoi retrouver les joies de la glisse tranquille et simple, celle qu'on a hélas perdue de vue ces dernières années, celle qui a tant fait pour le succès populaire de la véliplanche pendant les années 80. Avec en plus le plaisir sain et omnidirectionnel de la glisse sur l'eau sans vent que procure le SUP.

Comme à l'accoutumée, pour participer à l'aventure WindSUP : windsup @ adalius . fr



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"cross water skiing"

L'entraînement au SUP suit son cours (d'eau ;-) pour votre serviteur, et si les muscles et le squelette prennent beaucoup de temps et ont besoin de repos à son âge pour s'adapter, le cerveau lui ne s'arrête jamais. Même pas en rêves...

Si le SUP est une manière éminemment sympathique de "marcher sur l'eau", il reste assez encombrant à transporter et la pagaie demande des efforts que les bras ne sont pas habitués à produire.

Imaginez deux flotteurs à footstraps de la taille de skis nautiques (environ 2m de long pas plus).
Imaginez deux "bâtons" de ski avec des petits flotteurs à leur extrémité pour s'appuyer et aider son équilibre.
Imaginez un système simple mais ingénieux de cranteurs en dessous des flotteurs pour permettre d'avancer sans reculer au moindre mouvement de va-et-vient des flotteurs...

Et voici un waterman qui - tel un skieur de fond transalpin sur les étendues enneigées - sera capable d'arpenter tous les cours d'eau sans fatigue et sans prédispositions sportives particulières, mais qui à l'instar de la marche aura trouvé une façon des plus agréables de se faire une santé en s'amusant sur l'eau.

Pour sponsoriser la R&D du "CrossWaterSkiing" : crosswaterskiing @ adalius . fr



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Le "SwellMatix", le générateur de vagues artificielles en pleines eaux

En observant les nouvelles techniques d'entraînement des surfers et windsurfers qui utilisent pour glisser les vagues des sillages des bateaux de leurs coaches, je me suis dit qu'il fallait inventer une façon plus économique (et par conséquent plus écologique) de créer des vagues sur des plans d'eau ouverts.

Impossible d'utiliser les mêmes systèmes que ceux existant en bassins de carènes ou en piscines à vagues pour créer les vagues artificielles : beaucoup trop lourds et coûteux, ils sont difficilement adaptable sur des plans d'eau ouverts comme les lacs et les mers car ils utilisent les bords de leurs bassins pour augmenter la taille des vagues en superposant les fréquences de leur production.

Alors m'est venue une idée :

  1. un "balai" fixé sur un axe tournant
  2. l'axe étant mobile autour d'un poteau type téléskis
  3. une barrière circulaire périmétrique ayant pour centre cet axe et créant une surface d'évolution nautique


Le balai en tournant crée une vague régulière et hélicoïdale qui vient mourir sur le périmètre.
Le surfer peut évoluer sur cette vague de son début au sortir du balai jusqu'à sa fin sur le périmètre.

Par exemple si le balai mesure 2 mètres et que le périmètre propose une surface sur l'eau de 1000 m² environ (18m de rayon), le surfer bénéficie d'une vaque d'environ 20 mètres de long, régulière, qui revient à intervalles constants.

Bien sûr beaucoup d'améliorations sont à étudier, en partant d'une taille modulable de la barrière suivant les besoins de place pour l'évolution nautique aux balais à vitesses et incidences variables pour l’entraînement des professionnels et/ou les pratiques ludiques grand public...

Pour toute information sur cette idée de générateur de houle vous pouvez me contacter sur :
swellmatix @ adalius . fr



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vendredi 7 mai 2010

Théorix...

Lors d'un échange de méls avec un de mes collègues, il racontait que lors de ses propres essais (oui, il est propre ;-) il avait été étonné que lorsqu'il naviguait avec son aile en mode pilotée, elle avait tendance à lui permettre ensuite de remonter au vent sans aucun pilotage (comprendre : en mode "cerf-volant monofil").

Il ne m'en a pas fallu beaucoup plus pour que j'essaie de comprendre bien sûr, et pour que je lui soumette cette explication théorique bien française et néanmoins assez risquée (d'où le titre du billet, je vous laisse réfléchir là-dessus ;-) :

Le point d'attache du cerf-volant, lancé dans une direction à une certaine vitesse créée son propre vent relatif, composante du vent réel et de la direction inverse du mouvement.
Le CV monofil reçoit donc ce vent relatif et se cale en fonction d'icelui.
Si la forme du CV le cale naturellement au zénith en utilisation normale (point d'attache fixe), alors cette même forme le calera au nouveau zénith créé artificiellement par le vent apparent, position zénithale constamment en mouvement dans le sens de la direction du mouvement.
Ceci peut permettre ainsi à un engin flottant avec un plan anti-dérive de remonter au près ou à un engin roulant de remonter au vent.

J'ai essayé la traction très puissante d'un flowform dans la vidéo ci-dessous, et j'ai essayé en me déplaçant (en courant) de vérifier cet effet, mais hélas il semblerait que je ne sois pas assez rapide ;-)
De plus ce flowform a tendance à faire des embardées constamment auto-corrigées par sa queue et ne se cale pas vraiment au zénith de sa fenêtre, ce qui n'est pas l'optimum pour vérifier cette théorie toute personnelle :



Donc, comme ne le montre pas cette vidéo, il devrait être possible de lancer un CV depuis un engin flottant avec dérive (ou roulant sur terre), de partir à une allure type grand largue (dans le sens du vent), prendre suffisamment de vitesse (c-à-d créer un vent relatif significatif) puis changer d'allure pour remonter au vent, sans aucun pilotage du cerf-volant tracteur.

À suivre...

mercredi 14 avril 2010

Expérimentations



Pourquoi "CT shape" ? Parce que "C shape" pour la forme en arc de traction, "T shape" pour la lettre que décrit le dessin des boudins/lattes, et "C-T" pour le jeu de mot (prononcé à l'anglaise "CT" donne "city").
Maintenant vous avez de quoi comprendre pourquoi le prochain prototype sera un "CE shape", vu qu'icelui manque cruellement de rigidité aux oreilles (là où sont attachées les lignes).
Le "T" deviendra donc un "E". CQFD ;-)

Pourquoi un Power Sled ? Parce que ce type de cerf-volant est à la fois très puissant et très stable, tout en restant très simple et en étant capable de voler par très petit temps (pendant la vidéo il y avait un petit force 2).

Rien ne vaut l'expérimentation :

  • -> Pour le kailsurf avec pagaie (WindSUP ? KailSUP ?) je commence à entrevoir des possibilités pour un système d'autopilotage du kite de traction.
  • -> Pour le kailsurf avec pilotage je commence à envisager une fixation à l'arrière du flotteur car la traction par aile avec les arrières fixés à l'emplacement correspondant au pied de mât de planche à voile ne me semble pas adéquate.

vendredi 2 avril 2010

Essais de systèmes de pilotage pour le kailsurf

Encore une fois la solution semble plus simple que ce que j'avais imaginé dans un premier temps.
(comme pour le "ScullMatix" dans le menu "Sujets" sur la droite choisissez la rubrique "Kailsurf" et remontez les articles présentés en chronologie inverse pour voir l'histoire se dessiner sous vos yeux incrédules et néanmoins humides d'une reconnaissance que je sens devenir éternelle)

J'avais pensé à un pilotage sur les arrières avec les avants tractant le flotteur, mais il semblerait que le pilotage sur les avants avec les arrières en traction donne de meilleurs résultats, autant sur le plan sécurité - très naturelle - que sur le plan de la stabilité de l'aile, du flotteur, et du bonhomme...

Regardez à partir de 2'00" la vidéo en bas de ce billet, vous aurez immédiatement la révélation comme je l'ai eu moi-même en essai sur le terrain.

En effet, les lignes arrières en traction du flotteur et les lignes avants tout simplement en commande de direction et barre de traction pour le pilote permettent pilotage instinctif et sécurité immédiate. La courte longueur (!) des lignes participe à la facilité d'utilisation.

Sécurité à la fois passive et dynamique : on lâche la barre et l'aile tombe comme une feuille. Par contre en pilotage la traction sur les avants aide le rider à se tenir, un peu comme il le ferait avec un wakeboard.

Bon, cependant dans ce monde et à part vous et moi, rien n'est parfait :
  1. j'ai essayé avec une aile de kitesurf mais ça ne me satisfait pas, les ailes de kitesurf sont bien trop grandes
  2. j'ai essayé avec une NasaWing de 4,8m², je me suis fait arracher du sol avant d'avoir pu dire "ouf"
  3. j'ai essayé avec une aile terrestre à caissons, le bridage trop complexe est totalement rédhibitoire
  4. j'ai essayé avec un cerf-volant "Révolution", le pilotage reste trop délicat pour cette utilisation

    Conclusion : il va me falloir créer un type d'aile spécifique adapté au kailsurf.
    Pour répondre à son cahier des charges, cette aile :
    1. doit être complètement sécurisée sans apprentissage
    2. doit fonctionner par petit temps comme par grand vent (2 à 6 bf)
    3. doit fonctionner de manière très stable
    4. doit fonctionner avec pas ou très peu de brides
    5. doit fonctionner avec des lignes courtes (~5 mètres)
    6. doit se piloter très facilement
    7. doit pouvoir se plier/déplier/déployer très facilement
    8. doit pouvoir se relancer de l'eau très facilement
    9. Et d'autres obligations qui ne tarderont pas à se manifester...

      Ceci étant dit et quand ce sera fait, le rider-surfer sera un homme heureux.
      Sont seul souci en session sera de ne pas trop garder le sourire longtemps pour éviter que trop d'exocets (poissons volants) se collent sur ses dents blanches et parfaites.

      Si mon humour ne vous laisse pas indifférent, songez seulement une seconde à ce que pourra vous apporter mon génie ! Bref : restez branchés... ;-)

      En attendant le beau d'eau, les essais sur le sable :




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      jeudi 25 mars 2010

      Premier essai d'aile de kitesurf en 4 lignes avec système "border-choquer"

      Après les divers essais de cerfs-volants de toutes sortes (voir ici les vidéos de ces nombreux essais) j'ai acquis une aile de kitesurf relativement courante (une "Bandit" de chez F-One) pour d'une part en apprendre le pilotage, et d'autre part l'utiliser comme prototype pour mes recherches sur le kailsurf.

      Je tiens à remercier Ludovic Balanca de MFKite pour ma mise en route sur ce kite et ses conseils précieux.

      Après quelques exercices et autres tests avec cette aile, il s'agira de modifier une barre de pilotage "standard" afin de réaliser le système de traction-direction qui s'arrimera sur un flotteur à dérive de type longboard.

      L'idée dans une premier temps est d'arrimer les lignes avant au même endroit qu'on le ferait avec le pied de mât de planche à voile, et de piloter uniquement avec les arrières... À suivre !

      L'essai d'hier en vidéo et en musique :





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