lundi 26 janvier 2009

1er essai US du prototype du ScullMatix (essai texan, même !)

Chuck Leinweber était certes convaincu par les vidéos de tests du ScullMatix du nauticaerium - aurait-il signé sinon ? - mais restait curieux d'essayer lui-même le système.

Avec comme il se doit un zeste de scepticisme de bon aloi.

Rendons tout d'abord hommage à son courage, car comme vous pouvez le constater sur cette photo, il est tout seul à bord, au milieu d'une étendu d'eau, sans gilet de sauvetage, face au vent :


Mais que serait le courage sans la grâce ? Voici une deuxième photo qui, comme vous pouvez le constater, permet de se rendre compte de l'extrême facilité et de la grâce naturelle qui habite tout utilisateur du ScullMatix, même la toute première fois :



Mais je commence à me demander si je n'ai pas inventé un ustensile dangereux pour l'équilibre de l'homo sapiens, car une fois rentré Chuck - pourtant habituellement mesuré - s'est jeté sur son courrielleur pour m'écrire un mél dans lequel, de-ci de-là, on peut lire des choses qui dépassent toute retenue comme par exemple :
"I got it to work like a charm" (j'ai réussi à le faire fonctionner comme un charme)
ou encore :
"I am convinced now" (je suis convaincu maintenant)
et le meilleur, que je vais bien sûr faire broder sur mon oreiller :
"I am very excited and impressed with your genius, Guy. Your invention is brilliant in its simplicity and efficacy." (je suis très enthousiasmé et impressionné par votre génie, Guy. Votre invention est brillante dans sa simplicité et son efficacité.)

Que rajouter ?

Ah si, un spécial dédicace et remerciements à Sandra Leinweber pour son accompagnement et ses photos lors de cet essai, qui m'auront permis de laisser cette belle page à la postérité et qui laissent dorénavant au monde la possibilité d'admirer le style de Chuck à la godille.

... Ben oui, certains vont peut-être dire que j'en fais un peu trop, mais c'est quand même pas tous les jours qu'on se fait traiter de génie, hein !

Bon, pour en revenir à plus sérieux : comme vous pouvez le constater les choses avancent, et il n'est pas interdit de penser qu'il n'y en a plus pour bien longtemps encore à attendre avant de trouver le ScullMatix disponible à la vente par correspondance d'accastillage chez DuckWorks.

- C'est tout pour aujourd'hui ! -

lundi 19 janvier 2009

Petites astuces pour grandes mises à l'eau...

Comme vous pouvez vous en douter, lors de nos tests pour le labo nauticaerium nous avons souvent l'occasion de mettre à l'eau des bateaux transportables, depuis plusieurs cales de halages, dont certaines sont glissantes.

Nous avons mis au point 3 petites astuces toutes simples, facilement adaptables pour tout plaisancier mettant à l'eau son bateau à partir d'une remorque sur une cale de halage.

1) un "manche de crochet"
C'est tout bête, mais pour décrocher/accrocher son bateau sans avoir à se plier en quatre pour aller récupérer le crochet peut être compliqué suivant les bateaux. Le manche montré sur la vidéo apporte une solution simple et rapide.

2) un "chemin de marche"
C'est encore évident une fois qu'on le voit : une simple planche fixée par des tendeurs peut offrir un plancher pour marcher en toute sécurité et au sec sur la remorque pendant les manipulations, évitant ainsi de glisser sur la pente, de se mouiller les pieds (voir plus), et permettant les manipulations sur le bateau en toute sécurité.

3) une "boucle de bout"
Enfin simplement frapper (nouer) un bout à la fois sur l'avant et sur l'arrière du bateau permet de le manoeuvrer depuis n'importe où depuis la terre sans efforts.

Une petite vidéo pour montrer tout ceci en cliquant ici : 20090104 astuces halage
envoyé par Alomphega

lundi 22 décembre 2008

Le prototype série du ScullMatix est arrivé !

Arrivé des USA samedi matin, le premier prototype de série du ScullMatix tel qu'il s'est montré au sortir du colis :
Jolie pièce, isn't it ?

Mais hélas elle n'est pas exempte de défauts.

Les plus attentifs auront décelé un problème bloquant : on ne peut pas la bloquer, justement !
Et oui, regardez bien la partie centrale qui est serrée par ses écrous et les colliers de serrage qui restent écartés de part et d'autre. Ceci rend impossible le serrage des colliers autour de l'aviron et du manche du levier !

Également les angles ne sont pas découpés arrondis, ce qui peut poser un problème de sécurité à terme sur les pièces diffusées.

Mais qu'à cela ne tienne ! Quelques coups de massette et autres déformations à l'étau plus tard et le prototype est vite devenu opérationnel.

Les coins seront arrondis sur les pièces de série, mais ce petit défaut n'étant pas bloquant pour le prototype-série du jour nous avons pu procéder aux essais de vérification du bon fonctionnement de cette version.

Il suffit de faire un simple mouvement de gauche à droite sur le manche pour que la godille se fasse automatiquement avec la pale dans l'eau. C'est la réaction de l'eau combinée au levier du manche qui donne la bonne incidence, automatiquement adaptée suivant la vitesse et la taille du bateau.

Ce premier test a été très concluant comme on peut le voir sur la vidéo ci-dessous. En déplaçant le curseur à 7 minutes vous verrez le mouvement détaillé :

nb : le godilleur expérimenté que l'on voit sur la fin du film est Monsieur Jean-Marc Maugère, que je remercie encore de s'être intéressé au ScullMatix et d'avoir accepté de l'essayer à l'improviste ainsi que de se faire filmer. Jean-Marc a été séduit par l'efficacité de ce système, et je dois avouer que je n'en suis pas peu fier !

Post Scriptum : Chris Partridge me signale quelques interrogations d'internautes anglophones à la suite de la citation sur son blog du présent billet avec la vidéo. Je réponds ici pour lever toute ambigüité : oui, le ScullMatix permet de naviguer tout droit ! Si on me voit souvent tourner sur la vidéo, c'est simplement parce que je fais les tests dans une anse circulaire de quelques dizaines de mètres de diamètre.
Et pour les plus taquins : vous noterez également la date de l'essai (le 20 décembre) : les virages répétés n'ont donc rien à voir avec une éventuelle consommation exagérée de quelques potions magiques pendant les fêtes de fin d'année. ;-)

samedi 9 août 2008

La "Godyoto" devient le "Scullmatix" !

Nombre d'entre-vous m'ont écrit pour me demander comment commander leur godyoto. Je ne pouvais hélas que leur répondre la mort dans l'âme qu'il m'était impossible de leur fournir à bon prix cette pièce car elle devait être fabriquée artisanalement à l'unité.

J'avais pourtant essayé de trouver une solution : à peu près toutes les pistes françaises de la création et de l'innovation, y compris le "pôle mer PACA" de Toulon, pour me trouver à chaque fois devant quelques murs infranchissables ou des délais incompatibles avec une quelconque action économique.

C'est le très sympathique journaliste Chris Partridge qui a débloqué la situation en parlant de ce système à Chuck Leinweber de DuckWorks, le fournisseur de matériel et magazine gratuit en ligne connu et apprécié des constructeurs de bateaux Amateurs américains.

Je vous passe les détails des échanges avec ce formidable Chuck, mais en quelques jours la solution était trouvée, et je suis maintenant très heureux de vous annoncer que mon invention la "Godyoto" - renommée "Scullmatix" pour un tas de raisons trop longues à expliquer ici - sera fabriquée et distribuée par DuckWorks. Vous pourrez donc bientôt commander la vôtre en ligne et la recevoir par la poste en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

Bonne nouvelle, non ? Bon, la fabrication et tout ce qu'il y a autour va quand même durer quelques mois, alors pour les plus impatients, et ceux qui veulent tester le système de leur propre chef, je livre ici une photo avec quelques idées-exemples pour se bricoler un Scullmatix.
Attention, ces modèles seront bien moins complets et pratiques que celui distribué par DuckWorks dans la mesure où ils sont difficilement démontables, alors que le Scullmatix de série se montera et démontera facilement et en quelques secondes sur un aviron de votre bateau pour l'utiliser en godille ou le libérer afin de l'utiliser en nage classique (en "rame", pour les méridionaux ;-).

Ces exemples vous permettront de tester le système et de vous émerveiller de sa simple efficacité, mais ne passez pas trop de temps à une fabrication obligatoirement approximative car - faut-il le rappeler ? - le Scullmatix sera disponible prochainement en série :

 
Posted by Picasa

mercredi 6 août 2008

En attendant Godot...

En attendant de pouvoir vous donner très prochainement de très bonnes nouvelles de la Godyoto, je poursuis mes divers essais et autres tests de techniques et matériaux pour la réparation et la construction "Amateur" de petits bateaux en bois, en bois-composite et toutes autres techniques modernes et néanmoins inspirées de la beauté simple d'un savoir ancestral, qui produit souvent de beaux yachts classiques... Ouf.

Que celui qui comprend la phrase ci-dessus veuille bien me l'expliquer svp ,-)

Bon, bref, les photos étant plus agréables et compréhensibles que mes longs discours, vous pouvez apprécier (ou courtoisement critiquer) en cliquant sur le lien ci-dessous :
http://picasaweb.google.fr/Alomphega/AntaresVaurienNo10414De1962/photo#5229071220225515122

jeudi 24 avril 2008

La Godyoto (godille automatique) : la vidéo !

Dans le billet précédent je vous parlais de l'évolution du concept de la Godyoto vers plus de simplicité et plus d'efficience. (défi-science aussi d'ailleurs ;-)

Il restait à valider cette évolution avec l'essai en mer d'un prototype.

Rrrrrroulement de tambourrrrr...
C'est fait !

Et non seulement ça fonctionne, mais ça fonctionne très bien, c'est très pratique, c'est très puissant, c'est très simple... Bref j'arrête de vous en parler parce que je reviens à peine de l'essai et je serais par trop volubile.
Et puis, et puis... Je préfère vous montrer la vidéo pour que vous vous fassiez vous-même votre opinion sur le système :


20080424 1er essai GODYOTO

jeudi 27 mars 2008

La Godyoto (prototype v2)

Chaud, très chaud :
le principe validé dans le billet précédent a encore évolué !
Nous atteignons maintenant des sommets dans la zénitude.
(Encore un peu et nous pourrons nous passer de l'aviron, voire même du bateau ! ;o)

Tout d'abord et avant d'aller plus avant, laissez-moi réparer une injustice.
À tout seigneur (saigneur ?) tout honneur : c'est lors d'une de nos très (trop ?) nombreuses discussions avec Richard Borenstein ('ribor' pour les intimes du net) sur les idées saugrenues et hurluberlurantesques des hommes à propos des divers moyens de propulsions nautiques que cet homme magnifique, alors que j'évoquais les performances de la godille chère aux Bretons, m'a parlé des godilles asiatiques, le 'ro' japonnais et le 'yuloh' chinois, qui permettent à des enfants de propulser sans efforts des bateaux de plus de dix mètres.
Sans lui je serais probablement resté ignare sur le sujet. Non pas que j'en sois devenu un notoire savant, mais au moins maintenant je connais leur existence ! ;-)
Ceci vous le reconnaitrez méritait d'être dit sinon bien dit.

S'ensuit un petit résumé rapide de ma démarche :

Après quelques recherches à ce propos j'ai pensé qu'un bras de levier serait intéressant pour démultiplier l'effort du mouvement sur une godille française. Mais une installation de godille asiatique demandant une pale spéciale (elle est profilée avec un intrados et un extrados différents) j'ai cherché comment aider naturellement le mouvement à incidence variable de notre godille, sans pour autant construire un système dédié trop compliqué pour qu'il soit vraiment intéressant.

L'idée m'est donc peu à peu venue de greffer une petite pièce de ferronnerie sur un aviron standard servant à la fois de fixation à un bras de levier placé au dessous de l'axe de l'aviron et de bague d'arrêt dans la dame de nage du tableau arrière. En poussant simplement ce levier sur bâbord ou sur tribord on obtient un effet de godille comme avec une godille traditionnelle.

Oui, vous avez bien lu, un levier sous et dans l'axe de l'aviron.

Oui, je sais, dans le billet précédent et sur son image 3D vous voyez un levier en angle et au dessus de l'axe de l'aviron. Comme d'ailleurs sur la vidéo du premier test vous voyez la manivelle au dessus de l'aviron, avec en plus un bout de rappel à la mode des godilles asiatiques, mais la pale verticale...
... À quoi serviraient les essais si ce n'était pour améliorer les prototypes ?

Bref, maintenant l'état de l'art tel qu'il se présente : un levier déporté mais dans l'axe - à la manière d'une manivelle - placé sous l'aviron, avec la pale de l'aviron placée dans la perpendiculaire du plan dessiné par ce levier.


Cette disposition permet de reproduire exactement le mouvement de la godille française, et ceci sans la nécessité du recours à un quelconque bout de rappel.

Les essais à sec sont pour le moment assez concluants (simulation des efforts de l'eau par des résistances mécaniques) et nous espérons bientôt pouvoir aller tester le prototype en mer.

Ci-contre la première photo du prototype de la godyoto version 2 en cours de construction.

Dernière minute : Jean-Patrick Gueritaud de la Fédération de Voile-Aviron m'a fait l'honneur de s'intéresser à mon système et devrait publier une info sur icelui dans son prochain bulletin n°9 :-D

Idem pour La Gazette des Pontons : Alain Brient a concocté un article à paraître dans le prochain numéro de cette sympathique Gazette bien connue et appréciée des marins :-D

Restez branchés.

dimanche 9 mars 2008

Godille automatique : le principe de la "Godyoto" est validé !

Dans un précédent billet je vous parlais de la godille automatique imaginée dans le nauticaerium.

Depuis le concept a évolué : encore plus facile, encore plus polyvalent, même plus besoin de fixer un quelconque appendice sur le safran, et comble du plus outrecuidant des recyclages, la Godyoto (puisque c'est ainsi qu'elle s'appelle) ne vous fera même pas jeter l'aviron de votre armement obligatoire aux oubliettes !

Une petit dessin avant l'explication succincte :


Le levier de godille s'actionne très simplement par va-et-vient sans autre mouvement.

Toute la finesse du mouvement de godille est produite par la cordelette (le bout) de rappel d'incidence, qui grâce à son effet de levier incline la pelle de la Godyoto (puisque c'est ainsi qu'elle se ramasse à l'appel ;-) exactement comme il se doit pour une propulsion très efficace.

Vous en doutez ? C'est pourtant le principe du "Rô", cette sorte de godille japonaise ancestrale qui permet à un enfant de 10 ans de propulser un bateau de 10 mètres... Ou encore celui du "Yuloh", la godille chinoise et de toute l'asie du sud-est...

L'innovation de nauticaerium en la matière n'étant que d'actualiser le principe et permettre de l'utiliser sur un aviron standard tel qu'on en trouve dans le commerce, sans même le modifier.

Une petite vidéo du premier prototype de test pour valider le fonctionnement : attention ceci n'est pas la Godyoto en tant que telle, mais simplement un dispositif permettant différents réglages pour valider (ou invalider) les principes et dimensions.
Vous pourrez au moins y voir le mouvement :

DailyMotion ayant changé son système sans prévenir
et téléchargeant un lien sur le disque de l'utilisateur sans avertissement,
nous avons décidé de supprimer l'intégration de cette vidéo, 
que vous pouvez toujours visualiser en allant sur le lien ci-dessous : 

envoyé par Alomphega

dimanche 24 février 2008

ID "FX" (ou comment les effets spéciaux permettent de faire vivre les idées fixes ;-)

Dans le billet précédent je parlais d'une idée simple, à savoir utiliser une aile delta ou une aile type WakeFlex ou Wipika comme gréement en Pince de Crabe (CrabClaw Sail) dans le petit temps pour les performances extraordinaires de ce gréement exotique, et de larguer l'aile pour l'utiliser en Cerf-Volant de traction dès que le vent augmente pour... Des performances tranquilles.
Normal pour un gréement qui nous vient du Pacifique ;-)

Une petite animation valant une longue explication, voici de quoi satisfaire les plus impatients et les non moins curieux :

jeudi 21 février 2008

Vous avez dit "Pince de Crabe" ? (You said 'CrabClaw' ?)

Comme Peter Lynn le fait si judicieusement remarquer dans sa dernière chronique de Janvier 2008, quand il n'y a pas de vent, un cerf-volant ne vole pas.

Bon, une fois qu'on a dit ceci, et qu'on a bien souri (ne niez pas je vous ai vu ;-), on réalise ce qui me préoccupe depuis quelques temps : même si le principe du cerf-volant présente bien des avantages sur les voiles traditionnelles pour tracter un bateau, il arrive par petit temps des déventes de quelques dizaines de secondes qui suffisent à faire tomber à l'eau le plus beau des moteurs véliques.

Bien sûr on peut toujours utiliser des systèmes pour relancer l'aile, mais c'est quand même moins simple que d'attendre simplement la revente sans rien faire comme sur un voilier traditionnel...

... Et là hélas il n'y a pas de vraie solution côté cerf-volant si on n'accepte pas de reconsidérer complètement la question.

Bien sûr, comme le dit le sus-cité génial Peter il y aurait la possibilité d'un système aérostatique pour maintenir le cerf-volant dans les airs. Mais c'est sans compter les nombreuses complications et le surcoût, sans parler de la sécurité, bref pas de vraie solution simple pratique et bon marché, donc utilisable et susceptible de convenir au plus grand nombre.

Sauf que...

Sauf que la vie est un immense roue, et que nos cousins Québécois nous proposent le "ParaskiFlex", une aile qui pourrait faire penser au style des anciens prototypes des frères Legaignoux mais qui est en fait une véritable innovation pour ce nouveau sport de ski tracté, et qui pourrait bien permettre une solution moyennant une nouvelle petite invention :

L'idée est d'utiliser une aile (de ParaskiFlex ou une autre aile avec armature d'attaque type delta monopeau) accrochée à un mât court pour être utilisé comme une voile en "Pince de Crabe" (CrabClaw sail) dans le petit temps, et relâchée dans les airs lorsque le vent forcit pour être utilisée comme aile de traction.

L'autre idée - qui va de pair - se regarde ici en vidéo maison à partir de 6'20'', il s'agit ni plus ni moins que d'un système directionnel ultra simple, qui permettra facilement le calage en dehors du fil du vent, et donc la navigation au près (windwarding) sans intervention d'un pilote et sans demander au navigateur d'être un homme orchestre agile de ses dix doigts de pieds ! ;-)

Bientôt les esquisses du système complet. Restez branchés.

vendredi 14 décembre 2007

Paravelix versus plenissimis velis navigare ? (ad velis)

Quid de la beauté d'une voile latine ? (c'est magnifique et de toutes façons il fallait bien justifier le titre de ce billet ;-)

Certes, trop de poids dans les hauts, trop de difficulté de manœuvre (essayez donc de "gambeyer" tout seul!), mais quand même un bon rendement, et une bonne remontée au prés.
Rappelons que c'est par ce type de voile que les boutres furent les premiers voiliers à pouvoir remonter au vent, et que ce sont les voiles latines qui ont découvert l'Amérique (oui, d'accord, c'est Christophe Colomb... Mais il naviguait sur des Caravelles gréées en voile latine).

D'un autre côté, si tous les derniers voiliers sont équipés de voiles bermudiennes ce n'est pas pour rien non plus : plus simple à manoeuvrer, plus efficace encore pour remonter au vent...

Bon, il est vrai aussi que les dernières "découvertes" de la voile de compétition pointue et aiguisée nous ont rappelé que les cornes des voiles auriques apportaient de la puissance aux anciens navires à voile en augmentant la surface vélique dans le plan longitudinal du bateau.

Et d'un autre côté le bon sens de l'observateur nous montre aussi que plus les mâts sont hauts, plus ils sont fragiles sans compter la complexité des manœuvres en augmentation exponentielle avec les hauteurs encourues.

On sait donc maintenant beaucoup de choses sur l'aspect pratique et l'efficacité, ainsi que sur le ratio de ces deux contraintes pour nos petits navires qui vont sur l'eau.

Mais dans ce monde rien n'est parfait à part les travaux du nauticaerium, c'est bien connu ;-)

Alors nous travaillons [aussi] maintenant sur un gréement "bermudo-latin" ou "latino-bermudien" comme vous préférez, bref un gréement facile, sûr et rapide à monter pour les voiliers des plaisanciers soucieux de la plaisance telle que la concevait Jean Merrien : passer du temps de plaisir sur la mer et s'embêter le moins possible avec des problèmes d'intendance.

Description du système "ad velis" : un mât facilement démontable sans grue à peu près de la longueur du bateau, haubané mais aussi tournant, autour duquel vient s'enrouler une Grand'Voile unique sans lattes ni bôme (pour prendre les ris ou la ranger on l'enroule sur le mât comme avec un enrouleur d'étai), triangulaire comme une voile bermudienne mais longue comme une voile latine.

Parce que c'est beau, une voile latine...

vendredi 26 octobre 2007

Le paravelic : une voile volante ?

Au début du XIXème siècle déjà Georges Pocock utilisait un cerf-volant avec succès pour tracter un fiacre. Un siècle plus tard, au début du XXème siècle donc, Samuel F. Cody traversait la Manche dans un petit bateau tracté par son modèle de cerf-volant cellulaire. Depuis de nombreux exploits comme la traversée de l'Atlantique en 1986 par Arnaud de Rosnay en véliplanche qui dormait grâce à une traction nocturne par cerf-volant et du Pacifique en 1987 par Ed Cillet en kayak tracté lui aussi par un cerf-volant. Plus près de nous : Nicole Van de Kerchove, Manu Bertin, Anne Quéméré...

De nos jours, les applications utiles des cerfs-volants vont de la photographie aérienne à l'observation météo en passant par la reine des pratiques de "fun", le "kitesurf".

Il y a même des essais maintenant pour tracter les cargos (www.skysails.com) et les autres bateaux y compris la plaisance (www.kiteship.com).

Merveilleux et très intéressant !

Seulement voilà : au portant presque uniquement, c'est-à-dire dans le sens du vent.

C'est principalement pour cette raison que le cerf-volant n'a pas encore remplacé toutes les autres voiles sur les bateaux, parce qu'en voilier on est capable de naviguer "au prés", c'est-à-dire de remonter contre le vent, assez simplement.

Même si maintenant en kitesurf on sait aussi remonter au vent, la technique employée demande le pilotage précis du cerf-volant (ici appelé "aile" comme en parapente). Et cette technique, si elle est adaptable à la navigation en bateau, reste assez complexe et donc réservée à un équipage d'au moins deux personnes aguerries : un pilote et un barreur. Rien à voir encore avec la simplicité de navigation d'un petit gréement bermudien comme on en trouve sur les dériveurs par exemple.

Des systèmes de pilotage automatisé par ordinateur existent mais leur complexité réserve cette solution aux gros navires. Aux très gros navires.

D'où l'idée pour le nauticaerium de travailler sur une solution de cerf-volant tracteur de navire qui ne nécessite aucun pilotage, histoire de pouvoir profiter du bateau de plaisance exactement comme avec un gréement actuel, voire encore plus simplement.

C'est ainsi qu'est né le "Paravélic", ou encore la "voile volante" : un système de cerf-volant tracteur étudié pour :

-> tracter dans le fil du vent (navigation au portant ou vent arrière)

-> se caler à droite ou à gauche du courant d'air et y rester tout seul pour permettre au barreur de choisir son cap au prés ou au largue.

Encore plus simple que sur un voilier qui demande de constamment régler ses voiles pour optimiser sa navigation. Les mêmes allures que les voiliers standards sont permises : toutes les allures de largue et de portant bien sûr, et toutes les allures de prés (donc dans le sens du vent et contre le vent).

Le Paravélic - ou voile volante - sera présenté dans quelques mois, lorsque le prototype permettra les essais publics.