samedi 23 avril 2011

Mnémotechnique pour les beaux forts et les kilos au mètre...

Petit test.
Un pêcheur rentrant tout juste au port s'exclame devant vous :
- "Pfiou! fan de chichoune! Y avait quand-même un petit force 3 et trop de clapot pour vraiment remplir les paniers !"
Saurez-vous en déduire qu'il est inutile de gréer votre windsurf car vous ne partirez jamais au planing,  mais par contre qu'il pourrait être intéressant de prendre votre aile de 12m² (vous pesez 80kg) pour une session de kitesurf ? Non ?
Ce billet va vous le permettre dans quelques instants.

S'il est assez difficile dans nos vies modernes de s'habituer au langage approximatif des forces de vent exprimées en forces de l'échelle Beaufort et autres nœuds et miles nautiques, il l'est encore plus de se rappeler des correspondances entres les mêmes nœuds et ces mêmes forces, sans parler de la représentation ressentie de l'ensemble !

Un manuel des cerfs-volants Eolo RadSails (www.radsails.com) qui juxtapose l'échelle Beaufort avec les km/h m'a mis sur la voix d'une solution mnémotechnique très simple, qui vous permettra en outre de savoir instantanément quand la speakerine météo de la TV vous avertira d'un vent de 60km, qu'il faut vraiment faire attention car il s'agit d'un grand vent frais de force 7, presque 8 (=> évitez de sortir, par exemple...).

Prêts ?
  • 01 - 05 km/h -> force 1
  • 06 - 10 km/h -> force 2
  • 11 - 20 km/h -> force 3
  • 21 - 30 km/h -> force 4
  • 31 - 40 km/h -> force 5
  • 41 - 50 km/h -> force 6
  • 51 - 60 km/h -> force 7

Cette méthode est très approximative, mais elle a l'avantage de permettre de se représenter la force du vent très facilement (comparez à vos déplacements en voiture avec les fenêtres ouvertes ;-), d'éviter le passage par la conversion en "nœuds" (multiplier par 1,852 n'a jamais été très instinctif), et de présenter une grille de conversion très simple permettant sa mémorisation.
Par exemple la plage de vitesse du vent d'environ 30 à 40km/h représente la force 5 (3,4,5) ; de 50 à 60 c'est force 7 (5,6,7), etc.

Maintenant quand on vous dira : "il y a un bon force 4" vous saurez instantanément que vous pouvez sortir votre windsurf pour une session au planing mémorable :-)

(nb: la véritable échelle de Beaufort sur Wikipédia est ici)

lundi 14 mars 2011

SUPkiting versus KiteSUP

Ce billet présente un projet qui n'en est encore qu'au stade de l'idée et qui nécessite un peu de développement méthodologique pour faire ses preuves, alors restez branchés sur http://www.supkiting.info pour les news !

Le KiteSurf, sport intéressant mais assez extrême, connaît depuis quelques années un succès qui ne se dément pas.

À tel point qu'il est devenu également "extrême" de simplement se frayer un chemin sur l'eau des spots autorisés les jours où les conditions météo sont favorables ; lesquels spots se font de plus en plus rares de part les restrictions d'autorisations de plus en plus nombreuses.

Certains acteurs du kitesurf ont bien compris la nécessité de développer des alternatives, qui proposent des solutions plus accessibles comme F-One avec son aile 2 lignes "La Source" prévue pour être utilisée par petit temps avec un flotteur de SUP :


Mais comme le montre la vidéo cette solution reste pour moi trop sportive et de plus elle demande de choisir entre l'aile et la pagaie dès le départ...

L'idée du SUPkiting c'est une alternative plus tranquille : partir en promenade SUP de manière classique - donc avec un flotteur qui flotte et une pagaie pour avancer - et utiliser une aile de kite plus petite que pour le kitesurf pour revenir sans danger et sans se fatiguer.
Ou bien naviguer sans danger avec le kite dès que le vent complique la rame avec la pagaie.

L'intérêt est multiple à mes yeux :
  1. partir en SUP de n'importe où, même d'une plage interdite au kitesurf
  2. naviguer partout, même le long des falaises et dans les criques sans vent
  3. aller plus loin à la pagaie
  4. revenir plus rapidement et sans fatigue
  5. profiter d'une glisse douce et sans danger
    ...
Pour cela il faut bien sûr une aile légère qui puisse être transportée sur le SUP sans encombrement ni efforts et déployée à partir du flotteur sur l'eau, ce qui exclut de fait les systèmes avec pompe et boudins gonflables.

Il existe des ailes marines à caissons gonflables. Ces ailes permettent de laisser le vent les gonfler à la place d'une pompe, ce qui facilite leur gréage :


Ce système représente un aspect pratique indispensable au gréage de l'aile sur le flotteur sans avoir besoin de pompe, et de plus ce type d'ailes vole en général avec beaucoup moins de vent que leurs cousines à boudins puisqu'elles sont plus légères et qu'elles présentent un ratio poids/portance plus efficace.

Cependant la taille d'une aile de kitesurf classique reste beaucoup trop importante - elle doit soulever le kitesurfer de l'eau comme le fait un bateau pour un skieur nautique - et ce qui amuse les kitesurfers comme les sauts de plusieurs mètres de haut m'incite personnellement à rester sur la plage pour les admirer de loin en sécurité...

Alors comment obtenir une aile de kitesurf sûre, marine, pratique, et assez petite pour ne pas nous emporter dans les airs ?

La réponse est dans les ailes d'entraînement.
Ce qu'on appelle des "trainers" sont des ailes de traction en taille réduite faites pour permettre aux "riders" débutants de s'entraîner à la traction sans risque d'être emportés et/ou blessés.
Il en existe de plusieurs sortes, et mon attention s'est portée sur deux d'entre elles, des ailes marines à caissons.

L'une est en trois lignes (deux lignes sur une barre pour le pilotage et une ligne de sécurité/redécollage automatique), c'est la "Hydra" de chez HQ :

L'autre est en 5 lignes (deux lignes pour les avants/la traction sur un harnais, deux lignes pour les arrières/la direction sur la barre, et une ligne de sécurité/redécollage), c'est la toute nouvelle Viron de chez Flysurfer :


Ces ailes, transportables aisément dans un petit sac à dos, permettent de partir en randonnées SUP à la pagaie comme en Stand Up Paddle classique, puis si le vent monte ou simplement après une longue randonnée pour revenir plus rapidement sans pagayer, elles pourront être déployées directement sur l'eau à partir du flotteur de SUP pour être utilisée en ailes de traction douce.

Ce système doit pouvoir également permettre de remonter au vent ("naviguer au prés" comme un voilier) grâce aux deux plans antidérive que représentent les ailerons et les étraves des SUP dits de "Race", voire avec certains flotteurs hybrides de "WindSUP" (Windsurf & Stand Up Paddle) équipés d'une dérive.

À suivre...