mardi 13 septembre 2011

Prototype #1 Ogive SUP


Avant la vidéo ci-dessous, petit rapport en forme de listes :

Les bonnes idées validées :

  • L'outline en "ogive" perfore l'eau très efficacement sans trop de remous sur le plat
  • le rail "sourire" fait son office de soulèvement de carène pour un départ au planing
  • le nez en "ogive" perce le clapot et en ressort facilement, laissant le flotteur avancer horizontalement
  • l'arrière tronqué dans la continuité de l'ogive permet la prolongation d'une carène "virtuelle"
  • les doubles-ailerons alignés font leur office en réduisant la traînée par rapport à leur surface

Les fausses bonnes idées invalidées :

  • l'arrière sans rocker provoque des remous sur le départ du sillage
  • le rail en "sourire" tout le long de la carène induit une instabilité à l'arrêt et en petite vitesse

Les corrections et évolutions considérées pour le design du prototype #2 :

  • un rocker sur l'arrière, de manière à permettre la remontée régulière de l'écoulement pour éviter les remous
  • le rail en "sourire" constituera un bouchain évolutif : support de lancement au planing en début de carène, il deviendra bouchain vif en allant sur l'arrière pour plus de stabilité à l'arrêt, constituant ainsi un bouchain évolutif sur toute la carène (mais dans le sens inverse de ce qu'on a l'habitude de voir sur les voiliers à coque planante)
  • l'arrière sera biseauté pour essayer le principe du DOL-Fin directement intégré dans la forme de la carène






samedi 3 septembre 2011

Si tu n'es "pagaie", voici du "bôme" au cœur !

Je vous accorde que ce titre tout en jeux de mots subtils et délicats peut paraître abscons, mais je n'ai pas pu résister.

Mes essais sur l'idée du SUPsailing m'ont amené à conclure que la pagaie utilisée en espar principal (en mât) ne permet pas suffisamment de surface de voile pour une navigation satisfaisante.

Rappel :
L'idée principale du SUPsailing est de partir à la pagaie en Stand Up Paddle normalement, tout en pouvant gréer une voile sans revenir à terre (vent imprévu qui se lève, envie subite de faire de la planche à voile, etc.).
Ou le contraire : partir à la voile par exemple pour remonter au vent et ensuite ranger le gréement pour s'offrir un downwind en SUPsurfing endiablé...

La recherche n°1 reste donc d'embarquer sur le SUP le moins possible de matériel supplémentaire.

On a déjà un flotteur et une pagaie.
On embarque donc en plus une voile et un mât qui devront pouvoir se plier facilement et se faire oublier.

Pour éviter d'embarquer un wishbone toujours très encombrant et se retrouver avec une pagaie à fixer pour pouvoir naviguer à la voile, cette dernière sera utilisée comme bôme.

La voile type "planche à voile" sera donc adaptée en conséquence : au lieu d'avoir un wishbone qui laisse passer la voile, on aura une voile qui laisse passer la pagaie-bôme !

Le premier prototype de voile "SUPsail" aura un fourreau de mât pour un petit mât RDM de 3,70m, un fourreau pour tenir l'olive de la pagaie contre le mât sans l'abîmer, et un dernier fourreau réglable par velcro avec une sangle de latte pour étarquer sans effort le point d'écoute sur la pale de la pagaie.

En mode SUP le mât est couché sur l'avant du pont en deux parties, la voile enroulée dessus.
Pour passer en mode voile (sailing) :
  • on connecte ses deux parties et on enfile le mât dans le fourreau de la voile, 
  • on enfile la pagaie dans ses fourreaux d'olive et de pale et on l'étarque avec sa sangle de latte, 
  • on pose le tout sur une sphère fixée sur le pont (pas de pieds de mât, des systèmes simples de fixations sans modification des SUPs sont prévus).

Le premier dessin du premier prototype de voile :


Bientôt j'espère les vidéos...

vendredi 19 août 2011

Et ma pagaie, elle pagaie bien ma pagaie ?

Différents essais de tailles de pales.

Pas d'avis sur les types de pagaies si ce n'est une évidence : plus c'est léger, moins c'est lourd ! ;-)

Beaucoup de subjectif évidemment, mais quand même un compteur pour montrer le plus objectivement possible les différences de rendements sur un parcours réduit pour limiter les distorsions dues à la fatigue.

Les plus petites pales donnent l'impression de créer plus de turbulences que de réellement accrocher dans l'eau. Mais encore une fois ceci est seulement du ressenti.

Au niveau mesuré, entre une pagaie de 7,8" et une autre plus grande de ~8.5" la différence de rendement est d'1 seconde sur un parcours d'une dizaine de secondes... Soit environ 10% !

dimanche 7 août 2011

SUPsailing, le gréage et le dégréage...

Un plan séquence pour montrer le comportement à la pagaie et en SUPsailing ainsi que le gréage et le dégréage du système.

Ce n'est pas encore le prototype de voile concave pour un emploi maximal de l'effet Bernoulli. Il ne développe donc pas une puissance vélique suffisante pour remonter au vent.
Mais ce modèle plat permet quand même de diriger suffisamment l'engin pour aller où on veut dans les allures permises par les principes de la navigation à la voile.
De plus ceci par vent de travers dans la quasi pétole, ce qui augure de bonnes performances à l'avenir.



Ce qui n'a pas pu être filmé : j'ai ensuite fait 1 km vent debout en SUP (à la pagaie) puis ce même kilomètre en SUPsailing en vent arrière et en dirigeant l'ensemble uniquement en déportant l'espar (la pagaie) en l'air pour changer le centre vélique. Ça fonctionne. C'est physique par petit temps car on porte espar et voile à bout de bras, mais ça fonctionne. Avec un vent plus soutenu on devrait pouvoir porter l'espar de manière plus confortable.

dimanche 24 juillet 2011

L'eau bue donne l'Ogive

"Ce n'est plus un nez, c'est une péninsule !"...

Mes derniers calculs augmentés des contingences de certaines jauges - pour ne pas priver les compétiteurs de cette nouvelle bombe de course - m'ont amené à retravailler la forme de ma carène de SUP à effet planant.

Et comme souvent, les astreintes à respecter ouvrent à des solutions parfois insoupçonnées.

L'étrave planante s'augmente d'un étirement de la carène et du "rocker" qui permettent à la fois un allongement de la ligne de flottaison et une meilleure perforation du clapot avec maintien hors d'eau grâce à une tête en ogive, tout en conservant cette capacité de glisse avec départ au planing à la moindre sollicitation du rameur ou de la vague.

C'est bien simple, cette arme ultime du SUPer fou n'est plus un obus, c'est une torpille ! :o)

Pour l'occasion le concept "Obus" devient donc le concept "Ogive". O:-)

Deux images pour illustrer le propos et montrer le modèle comme l'idée :


mercredi 6 juillet 2011

SUPkiting, l'essai d'Alexandre Grégoire...

Le waterman d'exception Alexandre Grégoire essaie des ailes de traction en tous genres depuis quelques années déjà, et il m'a fait le plaisir et l'honneur de prêter attention à mes propres travaux.

Il a souhaité essayer une aile de traction marine à caissons fermés de série que j'ai validée pour mes études à la fois pour son rendement par rapport à sa petite taille et pour son pilotage en deux lignes très sécurisant.

Extrême sportif et sportif de l'extrême, Alexandre s'est bien sûr très vite senti limité sans pouvoir "se satelliser" en sautant à plusieurs mètres de haut comme il en a l'habitude en kitesurf avec cette aile de seulement 3,5m² de surface, mais en dépit de son dépit finalement amusant, il a quand même été capable de remonter au vent (de naviguer au près) sans difficulté avec un vent moyen assez faible de moins de 7 km/h (environ 4 noeuds), comme on peut le voir très nettement sur la vidéo à partir de 3'00" ou mieux encore à partir de 4'00" grâce aux repères des bouées et aux vaguelettes montrant le sens du vent, validant ainsi une de mes théories quant à l'efficacité de cette combinaison aile/SUP pour naviguer comme avec un voilier.

Pour l'anecdote et pour bien mesurer le talent d'Alex, regardez comme il part sur son engin sans même avoir essayé au préalable le pilotage de cette aile, et comme il revient de son essai encore entièrement sec.
C'est bien simple, il ne lui manquait que la cravate pour avoir l'air de tourner une scène d'un James Bond :-)

mardi 5 juillet 2011

Le concept de SUP "Obus"

Les dernières infos sur la collaboration de Laird Hamilton avec la société Puma et notamment son nouveau prototype de flotteur de SUP dessiné par le célèbre architecte naval Juan Kouyoumdjian m'incitent à révéler un peu plus tôt que prévu quelques uns de mes derniers travaux.
Non pas que je me compare à ces grands hommes (quoique vous connaissiez bien mon immodestie ;-) mais surtout pour éviter d'être bêtement coincé par un dépôt de brevet ou de modèle qui bloquerait des mois de réflexions.

J'étudie donc depuis quelques temps des formes performantes pour des flotteurs de SUP en m'inspirant de la logique de la mécanique des fluides aussi bien que des dernières formes de carènes de voiliers planants en passant par d'autres travaux sur les foils, et j'arrive à ce même esprit de planches très large sur l'arrière, en forme "d'obus" avec un arrière tronqué : ceci permet en théorie de prendre de la vitesse plus facilement puisque la longueur de carène est artificiellement prolongée par le sillage lui-même.

On obtient donc un flotteur qui resterait efficace en vitesse comme un longboard, mais qui étant plus court et plus léger peut permettre des performances séduisantes, sur le plat comme sur la houle. En downwind comme en upwind. En race comme en vagues.
En théorie, et selon mes propres conclusions qui je le rappelle n'engagent que moi !

Par contre pour l'étrave je ne suis pas dans la même logique que celle des étraves perce-vagues comme toutes les dernières planche SUP de race.
Je m'oriente plutôt sur un rocker léger avec un fond plat et des rails arrondis, et une étrave type "bateau" seulement au-dessus de la ligne de flottaison et uniquement pour éviter que les quelques vagues de clapot plus hautes que les autres ne freinent la progression.

Le fond plat permet de passer sur les vagues, réduisant ainsi par l'effet de glisse et l'émulsion due aux impacts sur les crêtes le nombre de particules d'eau qui accrochent la carène, et sans avoir à écarter le fluide comme une carène à déplacement ce qui peut provoquer résistance et surface mouillée (donc frottements) supplémentaires.
De plus les rails arrondis facilitent le passage au semi-planing en corrélation avec chaque coup de pagaie : à chaque accélération le flotteur "monte" sur la surface et présente moins de surface sur et dans l'eau, et donc encore moins de frottement...

Ces dernières options augmentées d'un nouveau concept à double ailerons alignés (le premier aileron fend l'eau pour faciliter la pénétration du second qui empêche les turbulences de freiner le premier : le même principe que deux voitures de course qui se suivent très rapprochées, elles sont plus rapides et consomment moins que si elles étaient plus espacées) devrait pouvoir permettre une progression assez sensible dans les performances : au coup de pagaie la carène réduit sa surface mouillée tout en conservant voire en allongeant sa ligne de flottaison virtuelle, et la surface augmentée des ailerons réduira d'autant l'effet de row tout en diminuant le frein de leurs traînées...

Pour l'instant tout ceci n'est que théorique, mais je ne désespère pas de pouvoir très bientôt l'expérimenter sur un custom. Restez branchés !

Pour vous faire patienter voici quelques images de cette conception en ce qui concerne la forme du flotteur lui-même :





dimanche 3 juillet 2011

La Golden Islands Race

C'est avec bonheur que j'ai participé à cet évènement conçu et orchestré par le waterman Alexandre Grégoire à Hyères les Palmiers.

(nota bene : ce § est désormais obsolète mais demeure pour l'archivage)
Partenaire au niveau des noms de domaines internet, j'ai fourni et configuré des adresses pour le web avec www.goldenislandsrace.com, www.goldenracepaddle.com, www.supgoldenrace.com ; pour facebook avec facebook.goldenislandsrace.com, facebook.goldenracepaddle.com, facebook.supgoldenrace.com ; pour l'inscription en ligne avec inscription.goldenislandsrace.com, inscription.goldenracepaddle.com, inscription.supgoldenrace.com ; et enfin pour les eMails avec contact@goldenislandsrace.com, contact@goldenracepaddle.com, contact@supgoldenrace.com.

En outre pour faire plaisir aux protagonistes présents comme à ceux qui auront regretté de ne pas pouvoir être là, j'ai tourné quelques images vidéos que je vous publie dans leur intégralité dans cette playlist :

Si vous ne voulez pas tout regarder et sauter des passages vous pouvez soit faire glisser le curseur à la souris, soit cliquer directement dans la barre de progression.



Quelques albums photos-souvenir également :
http://picasaweb.google.com/Alomphega/20110625LaGoldenIslandsRaceSurLeVifJour1
http://picasaweb.google.com/Alomphega/20110626LaGoldenIslandsRaceSurLeVifJour2LeMatin12
http://picasaweb.google.com/Alomphega/20110626LaGoldenIslandsRaceSurLeVifJour2LeMatin22
http://picasaweb.google.com/Alomphega/20110626LaGoldenIslandsRaceSurLeVifJour2LApresMidi12
http://picasaweb.google.com/Alomphega/20110626LaGoldenIslandsRaceSurLeVifJour2LApresMidi22

Bonne(s) visualisation(s) !

jeudi 23 juin 2011

SUPsailing, le 5ème prototype

"Lentement mais sûrement", tel est le proverbe qui me vient à l'esprit pour décrire cet essai.

Après une session d'entraînement de presque deux heures, j'étais fatigué.
J'étais à La Badine (début de la presqu'île de Giens) quand le vent d'est s'est mis à souffler plus fort d'un coup, et je devais faire encore plus de 4 km pour revenir aux Pesquiers (côté sud du port d'Hyères les Palmiers).
J'ai essayé à la pagaie, mais j'étais épuisé et découragé au bout d'un kilomètre d'efforts.
Ramer d'un seul côté pour rester éloigné de la plage sur laquelle le vent me rabattait inexorablement n'était pas des plus motivant et finissait de ruiner une épaule déjà souffrante.

J'ai donc décidé de profiter du 5ème prototype de ma voile de SUPsailing pour essayer de rentrer sans forcer.

Une voile plate d'essai non optimisée (un simple triangle isocèle sans creux donc sans puissance), une méthode pas encore vraiment au point, un rider approximatif et exténué... Mais pourtant ça a fonctionné !

Je suis rentré tranquillement sur plus de 3 km en vent de travers :

jeudi 9 juin 2011

SUPsailing, le 4ème prototype

Le principe fonctionne !



Pas encore d'allures de près (il n'est pas encore possible de remonter au vent) mais par contre quelques allures de largue comme on le voit nettement entre autres passages ici à partir de 14'41" :
http://www.youtube.com/watch?v=YEmfQFiQYzc&feature=player_detailpage#t=881s

Quelques idées initiales prouvent leur pertinence, comme par exemple la pale de pagaie utilisée en gouvernail et plan antidérive, le manche de pagaie en espar orientable, etc.

Cependant le centre vélique reste à perfectionner et il est possible que le prochain prototype ne fasse même plus appel aux ventouses sur l'avant du flotteur telles la fixation d'un étai de foc ou celle de la orse-poupe et du palan d'avant d'une voile latine, mais que l'espar soit utilisé en bord d'attaque mobile (comme sur les cerfs-volants 4 lignes type "Revolution") et que la voilure soit fixée par son point d'écoute sur la fixation du leash à l'arrière.
Ceci devrait permettre de déplacer le centre de poussée pour l'équilibrer par rapport à ce qu'il est possible d'obtenir avec la combinaison de l'aileron et de la pale de pagaie dans une position de SUPer, voire même de surfer.

À suivre... (restez branchés sur http://www.supsailing.info)

lundi 16 mai 2011

Essais de SUPs ("et si je pèse 100 kg, comment va-t-il flotter mon SUP ?")

Cette série de films n'a pour ambition que de montrer les comportements de différents flotteurs pour un SUPer non sportif de 100kg.
Ne vous attendez pas à des démonstrations ou des tests poussés : une simple petite vidéo sans commentaires, pour que ceux qui sont intéressés par ces flotteurs puissent se faire une idée sans fard de leur flottabilité, de leur réaction au "row" (zig-zag quand on pagaie d'un côté puis de l'autre), de leur glisse...

Bref une première approche pour vous faire une idée de votre flotteur de prédilection afin de choisir le modèle à tester, car rien jamais ne remplacera votre propre "essayage" !

Pour passer d'un film à l'autre dans la série utilisez les flèches et cliquez directement sur sa vignette...
(Il vous faudra peut-être activer l'icône "playlist" du lecteur de vidéos.)


samedi 23 avril 2011

Mnémotechnique pour les beaux forts et les kilos au mètre...

Petit test.
Un pêcheur rentrant tout juste au port s'exclame devant vous :
- "Pfiou! fan de chichoune! Y avait quand-même un petit force 3 et trop de clapot pour vraiment remplir les paniers !"
Saurez-vous en déduire qu'il est inutile de gréer votre windsurf car vous ne partirez jamais au planing,  mais par contre qu'il pourrait être intéressant de prendre votre aile de 12m² (vous pesez 80kg) pour une session de kitesurf ? Non ?
Ce billet va vous le permettre dans quelques instants.

S'il est assez difficile dans nos vies modernes de s'habituer au langage approximatif des forces de vent exprimées en forces de l'échelle Beaufort et autres nœuds et miles nautiques, il l'est encore plus de se rappeler des correspondances entres les mêmes nœuds et ces mêmes forces, sans parler de la représentation ressentie de l'ensemble !

Un manuel des cerfs-volants Eolo RadSails (www.radsails.com) qui juxtapose l'échelle Beaufort avec les km/h m'a mis sur la voix d'une solution mnémotechnique très simple, qui vous permettra en outre de savoir instantanément quand la speakerine météo de la TV vous avertira d'un vent de 60km, qu'il faut vraiment faire attention car il s'agit d'un grand vent frais de force 7, presque 8 (=> évitez de sortir, par exemple...).

Prêts ?
  • 01 - 05 km/h -> force 1
  • 06 - 10 km/h -> force 2
  • 11 - 20 km/h -> force 3
  • 21 - 30 km/h -> force 4
  • 31 - 40 km/h -> force 5
  • 41 - 50 km/h -> force 6
  • 51 - 60 km/h -> force 7

Cette méthode est très approximative, mais elle a l'avantage de permettre de se représenter la force du vent très facilement (comparez à vos déplacements en voiture avec les fenêtres ouvertes ;-), d'éviter le passage par la conversion en "nœuds" (multiplier par 1,852 n'a jamais été très instinctif), et de présenter une grille de conversion très simple permettant sa mémorisation.
Par exemple la plage de vitesse du vent d'environ 30 à 40km/h représente la force 5 (3,4,5) ; de 50 à 60 c'est force 7 (5,6,7), etc.

Maintenant quand on vous dira : "il y a un bon force 4" vous saurez instantanément que vous pouvez sortir votre windsurf pour une session au planing mémorable :-)

(nb: la véritable échelle de Beaufort sur Wikipédia est ici)

lundi 14 mars 2011

SUPkiting versus KiteSUP

Ce billet présente un projet qui n'en est encore qu'au stade de l'idée et qui nécessite un peu de développement méthodologique pour faire ses preuves, alors restez branchés sur http://www.supkiting.info pour les news !

Le KiteSurf, sport intéressant mais assez extrême, connaît depuis quelques années un succès qui ne se dément pas.

À tel point qu'il est devenu également "extrême" de simplement se frayer un chemin sur l'eau des spots autorisés les jours où les conditions météo sont favorables ; lesquels spots se font de plus en plus rares de part les restrictions d'autorisations de plus en plus nombreuses.

Certains acteurs du kitesurf ont bien compris la nécessité de développer des alternatives, qui proposent des solutions plus accessibles comme F-One avec son aile 2 lignes "La Source" prévue pour être utilisée par petit temps avec un flotteur de SUP :


Mais comme le montre la vidéo cette solution reste pour moi trop sportive et de plus elle demande de choisir entre l'aile et la pagaie dès le départ...

L'idée du SUPkiting c'est une alternative plus tranquille : partir en promenade SUP de manière classique - donc avec un flotteur qui flotte et une pagaie pour avancer - et utiliser une aile de kite plus petite que pour le kitesurf pour revenir sans danger et sans se fatiguer.
Ou bien naviguer sans danger avec le kite dès que le vent complique la rame avec la pagaie.

L'intérêt est multiple à mes yeux :
  1. partir en SUP de n'importe où, même d'une plage interdite au kitesurf
  2. naviguer partout, même le long des falaises et dans les criques sans vent
  3. aller plus loin à la pagaie
  4. revenir plus rapidement et sans fatigue
  5. profiter d'une glisse douce et sans danger
    ...
Pour cela il faut bien sûr une aile légère qui puisse être transportée sur le SUP sans encombrement ni efforts et déployée à partir du flotteur sur l'eau, ce qui exclut de fait les systèmes avec pompe et boudins gonflables.

Il existe des ailes marines à caissons gonflables. Ces ailes permettent de laisser le vent les gonfler à la place d'une pompe, ce qui facilite leur gréage :


Ce système représente un aspect pratique indispensable au gréage de l'aile sur le flotteur sans avoir besoin de pompe, et de plus ce type d'ailes vole en général avec beaucoup moins de vent que leurs cousines à boudins puisqu'elles sont plus légères et qu'elles présentent un ratio poids/portance plus efficace.

Cependant la taille d'une aile de kitesurf classique reste beaucoup trop importante - elle doit soulever le kitesurfer de l'eau comme le fait un bateau pour un skieur nautique - et ce qui amuse les kitesurfers comme les sauts de plusieurs mètres de haut m'incite personnellement à rester sur la plage pour les admirer de loin en sécurité...

Alors comment obtenir une aile de kitesurf sûre, marine, pratique, et assez petite pour ne pas nous emporter dans les airs ?

La réponse est dans les ailes d'entraînement.
Ce qu'on appelle des "trainers" sont des ailes de traction en taille réduite faites pour permettre aux "riders" débutants de s'entraîner à la traction sans risque d'être emportés et/ou blessés.
Il en existe de plusieurs sortes, et mon attention s'est portée sur deux d'entre elles, des ailes marines à caissons.

L'une est en trois lignes (deux lignes sur une barre pour le pilotage et une ligne de sécurité/redécollage automatique), c'est la "Hydra" de chez HQ :

L'autre est en 5 lignes (deux lignes pour les avants/la traction sur un harnais, deux lignes pour les arrières/la direction sur la barre, et une ligne de sécurité/redécollage), c'est la toute nouvelle Viron de chez Flysurfer :


Ces ailes, transportables aisément dans un petit sac à dos, permettent de partir en randonnées SUP à la pagaie comme en Stand Up Paddle classique, puis si le vent monte ou simplement après une longue randonnée pour revenir plus rapidement sans pagayer, elles pourront être déployées directement sur l'eau à partir du flotteur de SUP pour être utilisée en ailes de traction douce.

Ce système doit pouvoir également permettre de remonter au vent ("naviguer au prés" comme un voilier) grâce aux deux plans antidérive que représentent les ailerons et les étraves des SUP dits de "Race", voire avec certains flotteurs hybrides de "WindSUP" (Windsurf & Stand Up Paddle) équipés d'une dérive.

À suivre...

jeudi 3 mars 2011

Quand la barre cale...

Un autre moyen d'obtenir la dissymétrie pendulaire nécessaire à l'auto-pilotage de l'aile de traction est d'agir directement sur la barre de commande.

Ici quelques essais avec une aile de 2,4m² pour estimer la force utile au futur système.

Comme tous les essais, icelui nous a réservé quelques surprises.
Mauvaises ou bonnes, c'est respectivement selon que l'on se place du côté de l'essayeur (j'ai cité moi-même) ou de celui du rigoleur (ça ne va pas tarder à être vous-même, vous le constaterez en visionnant le film ;-)