mardi 6 juillet 2010

Le système "DOL-Fin"

Le SUP ("Stand Up Paddle") c'est génial. En plus de ses effets indiscutables pour la santé, cette activité nautique procure un plaisir simple et immédiat à la portée de tous, en permettant à chacun de pratiquer à son propre niveau.

Les très sportifs l'utiliseront comme un surf dans les vagues et comme engin de course pour faire de la "longue distance", alors que les plus calmes préfèreront son côté côtier pour des balades toujours merveilleuses.

Les flotteurs de SUP ont en général de 1 à 3 ailerons ("fin" en anglais) à l'arrière qui permettent de mieux le diriger (c'est un peu plus complexe mais résumons ainsi) et lors d'un de mes entraînements je me suis demandé comment utiliser aussi ces ailerons pour aider à la propulsion de l'engin.

L'idée qui m'est venue en premier lieu c'est bien sûr d'utiliser le mouvement "haut-bas" comme on voit faire quelquefois les surfers sur les vagues en ajoutant une composante horizontale comme une "nageoire caudale style dauphin" à l'extrémité de l'aileron central.

Mais en visualisant ce que ça pourrait donner j'ai vite changé d'avis : imaginez un bonhomme - aussi baraqué soit-il - en train de sautiller sur une planche pour la faire avancer... Eclats de rires et moqueries garantis de la part des spectateurs, et donc insuccès du système garanti lui aussi !

Par contre imaginez un SUPer (aparté : c'est ainsi que l'on appelle les pratiquants de SUP, c'est SUPer non ? ;-) imaginez disais-je un SUPer pagayant normalement comme tous les SUPers, puis se mettant à imprimer un mouvement de marche (appui alternatif d'une jambe et de l'autre) qui ferait sensiblement accélérer son engin, et enfin se remettre à pagayer tout en continuant sa "marche" pour évoluer sur l'eau avec la grâce d'un véritable "waterman" (c'est ainsi qu'on appelle les sportifs nautiques en contact direct avec l'eau)...

Là plus aucun ricanement dans le public, mais des "Oh!" et des "Ah!" admiratifs.
(Quelques larmes d'émotion, aussi, de la part des femmes, surtout si c'est moi qui fait la démonstration ;o) (*)

(*) Le lecteur assidu de ce blog qui aura regardé mes vidéos ou mieux : qui aura eu la chance de me voir dans la vraie vie comprendra instantanément qu'il s'agit là d'une auto-dérision digne du meilleur des humours.

Mais revenons à notre idée, beaucoup plus sérieuse celle-là.

Comment obtenir cette propulsion ? Tout simplement avec un aileron central qui présente à son extrémité basse une sorte de "T" - profilé comme un hydrofoil - dont les extrémités droite et gauche (espacées de la largeur du flotteur, soit environ 70 à 80 cm) sont équipées d'extension palmées constituées du même matériaux rigide et ressort que l'aileron.
Les mouvements d'appuis d'une jambe puis de l'autre, donc droite-gauche, actionnent les palmes qui génèrent la propulsion.

L'ensemble reste esthétique, la sportivité de l'activité est préservée - voire même améliorée - et la distance parcourue avec la même énergie est augmentée.

À suivre...

dimanche 4 juillet 2010

Le solaire sol-air : pour garder les pieds sur terre et la tête dans les étoiles

Des essais plus ou moins réussis de "bateaux solaires" existent déjà, qui font appel à des conceptions d'architecture navale entièrement dédiées à ce nouveau concept, et par conséquent le prix de ces bateaux reste prohibitif et le restera assez longtemps pour décourager le renouvellement d'un parc, même partiel.
(Qui est capable d'investir de 50000 à 70000 euros pour acquérir un engin qui lui fera économiser les quelques centaines d'euros en carburant que lui coûtera un bateau voilier ou moteur équivalent à 30000 euros ?)

Pourtant les éléments constitutifs de ces bateaux sont relativement simples à appréhender, et répondent à la fois à un cahier des charges léger et à une demande de bon sens : 
un bateau qui glisse bien dans l'eau, et une machinerie simple à entretenir.

Côté glisse dans l'eau, les carènes des petits voiliers sont optimales.
Côté machinerie simple : un ensemble de cellules photovoltaïques (les fameux "panneaux solaires") assemblées pour former un bimini (un toit, en plus, c'est bien pour l'ombre à bord...) branchées sur un régulateur et des batteries, le tout alimentant un petit moteur électrique soit "inboard" soit  "outboard" ("hors-bord").
Pas de carburant, pas d'entretien, et une autonomie virtuellement infinie pour peu qu'on calcule assez de batteries et suffisamment d'éléments solaires et autres éoliennes aériennes et marines pour les recharger...

D'autre part on constate que nombre des propriétaires de voiliers ne sortent pas à la voile pour des raisons météo, ou d'autres raisons pratiques, ou encore d'autres raisons qui sont toutes aussi valables puisqu'elles priment finalement, quelle que soit l'idée que l'on peut s'en faire vu du quai.

Alors : pourquoi ne pas proposer aux propriétaires de voiliers qui ne sortent jamais à la voile de retirer leurs mâtures et de transformer leurs bateaux en navires solaires ?
Assurément de quoi donner du travail intéressant à beaucoup de petites sociétés de service dans le nautisme !

Certains bons bricoleurs américains ne s'y sont pas trompés, qui récupèrent des voiliers pour les transformer à peu de frais : les données techniques dans un message de forum à http://groups.yahoo.com/group/electricboats/message/14471
Et des photos de cette réalisation Amateur non dénuée d'intérêts :



Il y aurait la place et le marché pour une activité chargée de fournir des "kits de propulsion solaire" personnalisables suivant les bateaux à équiper. Qui va oser se lancer le premier ?