mercredi 23 septembre 2015

Réfection du gréement en autonomie


12 minutes de vidéo (que vous pouvez survoler très rapidement en passant la souris sur sa barre de défilement et en cliquant à l'endroit que vous voulez visualiser) pour montrer un résumé d'une journée entière consacrée à la réfection du gréement dormant et du gréement courant du nouvel outil du nauticaerium, avec démâtage et remâtage seul et sans grue, avec un système embarqué léger.

D'abord un grand remerciement à Monsieur Henri Dreyssé pour m'avoir largement inspiré et permis grâce à ses essais et vidéos de concevoir et réaliser ce système de démâtage/remâtage en autonomie complète.
Si vous cherchez à comprendre le sujet, son article de blog est un modèle de clarté.

Mon système reprend les même principes.
Il diffère seulement sur les moyens employés : j'ai gardé dans ma ligne de mire la simplicité, la légèreté et la polyvalence des réglages pour pouvoir m'adapter in vivo veritas et pallier à mon manque d'expérience au fur et à mesure de la rencontre des problèmes...
C'est notamment pour ces raisons que tous les nœuds que j'ai utilisés pour le haubanage provisoire textile sont des "Nœuds de Bosse de Guy" qui permettent de régler finement sur place l'emplacement des charnières et autres tensions des cordages.

Il est à noter que, si ce système a très bien fonctionné tant pour le démâtage que pour le remâtage, ce dernier m'a demandé plus d'efforts directs car il n'y a aucun winch sur ce petit bateau pour aider à remonter son mât de plus de 7 mètres, avec donc un levier non négligeable.
De plus le temps de préparation et de réglage étant relativement important, je réserverai ce système performant mais finalement complexe aux dépannages et préférerai désormais utiliser la grue de l'aire de carénage pour démâter.

En ce qui concerne le gréement dormant :
Les ridoirs inox étant tous soudés par la corrosion, j'ai opté pour couper les bas des haubans, bas-haubans et du pataras au niveau des tiges filetées serties pour les remplacer par des boucles avec cosses-cœur inox et des manchons sertis en cuivre galvanisé. La perte de longueur de câble étant rattrapée par des cadènes pliées.
Le sertissage s'est fait avec une pince à sertir hydraulique manuelle de 16 tonnes de pression.
Les proportions de temps de la vidéo retracent bien la difficulté rencontrée, surtout pour une première fois : si la pince était largement assez puissante, le jeu des matrices et la raideur des câbles à passer autour des cosses ont compliqué la tâche. L'utilisation d'une pince-étau à sertir n'a pas aidé, la pince hydraulique se révélant au final plus pratique et plus fiable malgré les soucis cosmétiques.

Le gréement courant a été remplacé par de la drisse de 8 mm en double tresse polyester pré-étirée de couleur beige uni prévue pour les gréements traditionnels.
La vidéo montre une drisse bicolore rouge et blanche utilisée pour tester les passages.



samedi 5 septembre 2015

À propos de la recharge électrique...


On le sait tous : parmi les freins à la motorisation des véhicules en électrique, il y a le problème du temps de recharge des batteries (et donc l'autonomie réelle de l'engin dans la vraie vie...)

En ce qui concerne les bateaux, vous savez peut-être que le nauticaerium travaille aussi désormais sur quelques solutions pratiques, qui s'intéressent à la recharge permanente par panneaux solaires, éoliennes, hydroliennes et autres moyens accessibles aux propriétaires dans le parc bateau existant.

Mais vous savez aussi que le parc automobile peut être une locomotive dans les progrès à la portée de l’ingénierie d'aujourd'hui, alors une question que je pose publiquement comme une suggestion :

Pourquoi ne pas réfléchir à une standardisation d'une partie des batteries de stockage des véhicules afin de pouvoir "changer la consigne" rapidement dans une station-service pour repartir quasi immédiatement avec le "plein" de batteries consignées préalablement chargées ?

On comprend bien que les technologies des batteries sont encore propriétaires pour permettre aux marques de faire la différence, mais pourquoi ne pas penser une relation de par exemple 50% batteries propriétaires à la marque du véhicule en recharge lente à brancher sur prise et 50% de batteries standards consignées échangeables dans les stations-service ?
(même ces proportions - qui ne sont ici qu'un exemple - pourraient être laissées à la discrétion des constructeurs, avec autant d'arguments de vente et de différentiation pour un marché débutant...)

Ainsi, par exemple, si un véhicule propose au total seulement 200 km d'autonomie électrique, on pourrait s'arrêter 1 ou 2 mn tous les 100 km pour échanger les batteries standards et repartir avec le plein pour un minimum de 100 km et ainsi de suite lors d'un déplacement important, et si on utilise le véhicule quotidiennement pour des petits trajets, la recharge nocturne à la borne à domicile sera naturellement le choix privilégié.

Je publie cette idée car je ne l'ai pas encore vue circuler, et il me semble qu'elle mériterait d'être sérieusement et largement étudiée et partagée.