Le principe DOLfin ("Dynamic On Lift fin" ou "aileron dynamique sur portance") est validé depuis un petit moment - récupérer les mouvements d'équilibre pour actionner une voilure sous-marine d'aide à la propulsion - mais je n'ai pas encore trouvé la bonne formule pour un prototype efficace.
Icelui - le 4ème donc - présente un meilleur aspect que les précédents mais sa voilure est bien trop petite, ce qui limite l'intérêt vu qu'il n'y a aucun gain de puissance, et même plutôt une perte due au frein hydrodynamique du système.
Bref, il y a encore du boulot !
mercredi 18 août 2010
dimanche 15 août 2010
Système DOLfin, prototype #3
Mieux que le #1, mais moins bien que le #2...
Ce prototype souffre d'une voilure sous-marine trop souple et trop petite. On voit bien cependant sur cette vidéo que même avec cet handicap qui réduit grandement l'effet propulsif, le principe "DOLfin" reste efficace.
Le prochain prototype reprendra la voilure sous-marine unique et large du #2 avec le principe de fixation du #3 amélioré par des ventouses profilées plus hydrodynamiques.
Ce prototype souffre d'une voilure sous-marine trop souple et trop petite. On voit bien cependant sur cette vidéo que même avec cet handicap qui réduit grandement l'effet propulsif, le principe "DOLfin" reste efficace.
Le prochain prototype reprendra la voilure sous-marine unique et large du #2 avec le principe de fixation du #3 amélioré par des ventouses profilées plus hydrodynamiques.
samedi 14 août 2010
Système DOLfin, prototype #2
Nettement mieux que le #1 !
Monté sur des ventouses pour des essais à des emplacements différents sans modification du flotteur, ce deuxième prototype montre sinon une hydrodynamique performante, au moins que le système DOLfin a de l'avenir.
(regardez par exemple la vidéo à partir de 7'00" ou 7'15" pour voir l'effet de propulsion produit)
Bien sûr ça n'avance pas comme un hors-bord, mais on sent une aide à la rame.
Cependant l'éloignement de la voilure sous-marine dû aux tubes de support empêche un bon rendement en transformant en quasi translation de ladite voilure (rotation grand rayon) ce qui devrait être une rotation autour de son axe...
À suivre !
Monté sur des ventouses pour des essais à des emplacements différents sans modification du flotteur, ce deuxième prototype montre sinon une hydrodynamique performante, au moins que le système DOLfin a de l'avenir.
(regardez par exemple la vidéo à partir de 7'00" ou 7'15" pour voir l'effet de propulsion produit)
Bien sûr ça n'avance pas comme un hors-bord, mais on sent une aide à la rame.
Cependant l'éloignement de la voilure sous-marine dû aux tubes de support empêche un bon rendement en transformant en quasi translation de ladite voilure (rotation grand rayon) ce qui devrait être une rotation autour de son axe...
À suivre !
Système DOLfin, le premier prototype...
On apprend de ses erreurs.
Ce 1er prototype de DOLfin ("Dynamic On Lift fin" ou "aileron dynamique sur portance") en plus de son joli look "coin coin" ne fonctionne absolument pas.
Si l'idée semble bonne - récupérer l'énergie engendrée par la recherche d'équilibre et utiliser un mouvement naturel pour aider à la propulsion - la réalisation pour ce 1er test est loin du compte.
En attendant le prototype suivant, voilà le pourquoi du problème :
Ce 1er prototype de DOLfin ("Dynamic On Lift fin" ou "aileron dynamique sur portance") en plus de son joli look "coin coin" ne fonctionne absolument pas.
Si l'idée semble bonne - récupérer l'énergie engendrée par la recherche d'équilibre et utiliser un mouvement naturel pour aider à la propulsion - la réalisation pour ce 1er test est loin du compte.
En attendant le prototype suivant, voilà le pourquoi du problème :
(down)WindSUP (ou Sailing UP !) prototype #2, par vent arrière donc.
Les fans de "la loutre" (ceux qui auront suivi les atermoiements de mon apprentissage du windsurf comprendront) seront heureux de la retrouver pour quelques secondes sur cette vidéo à partir de 0'35".
Les autres pourront observer l'essai du proto #2 avec un peu de vent et un peu de clapot.
Du "downwind" uniquement pour le moment, mais la possibilité de remonter au vent ne saura tarder...
Les autres pourront observer l'essai du proto #2 avec un peu de vent et un peu de clapot.
Du "downwind" uniquement pour le moment, mais la possibilité de remonter au vent ne saura tarder...
vendredi 13 août 2010
WindSUP (ou Sailing Up Paddle !) prototype #2
Vous avez aimé le 1er prototype de windSUP sans vent...
Vous adorerez le 2ème prototype, toujours sans vent, mais cette fois en plus sans mât !
On voit le montage/démontage du système par le "SUPer" (oui c'est moi ;) debout sur l'eau.
Simplissime.
Vous adorerez le 2ème prototype, toujours sans vent, mais cette fois en plus sans mât !
On voit le montage/démontage du système par le "SUPer" (oui c'est moi ;) debout sur l'eau.
Simplissime.
jeudi 12 août 2010
WindSUP (ou Sailing UP !) prototype #1
Petit rappel : l'idée du "windSUP", c'est de pouvoir partir en SUP avec un système de gréement léger afin de profiter de la brise si elle se lève et gêne la rame.
Ici le 1er prototype, sans aucun vent... On y voit le principe et le montage/démontage.
Le prototype suivant (WindSUP #2) sera encore plus édulcoré puisque sans aucun mât.
Mais le chemin de la R&D est loin d'être une ligne droite, et il faut bien invalider certains faits avant de passer aux suivants.
Donc sur cette vidéo je ne suis pas ridicule, je suis en plein travail. Qu'on se le dise. ;-)
Ici le 1er prototype, sans aucun vent... On y voit le principe et le montage/démontage.
Le prototype suivant (WindSUP #2) sera encore plus édulcoré puisque sans aucun mât.
Mais le chemin de la R&D est loin d'être une ligne droite, et il faut bien invalider certains faits avant de passer aux suivants.
Donc sur cette vidéo je ne suis pas ridicule, je suis en plein travail. Qu'on se le dise. ;-)
mardi 6 juillet 2010
Le système "DOL-Fin"
Le SUP ("Stand Up Paddle") c'est génial. En plus de ses effets indiscutables pour la santé, cette activité nautique procure un plaisir simple et immédiat à la portée de tous, en permettant à chacun de pratiquer à son propre niveau.
Les très sportifs l'utiliseront comme un surf dans les vagues et comme engin de course pour faire de la "longue distance", alors que les plus calmes préfèreront son côté côtier pour des balades toujours merveilleuses.
Les flotteurs de SUP ont en général de 1 à 3 ailerons ("fin" en anglais) à l'arrière qui permettent de mieux le diriger (c'est un peu plus complexe mais résumons ainsi) et lors d'un de mes entraînements je me suis demandé comment utiliser aussi ces ailerons pour aider à la propulsion de l'engin.
L'idée qui m'est venue en premier lieu c'est bien sûr d'utiliser le mouvement "haut-bas" comme on voit faire quelquefois les surfers sur les vagues en ajoutant une composante horizontale comme une "nageoire caudale style dauphin" à l'extrémité de l'aileron central.
Mais en visualisant ce que ça pourrait donner j'ai vite changé d'avis : imaginez un bonhomme - aussi baraqué soit-il - en train de sautiller sur une planche pour la faire avancer... Eclats de rires et moqueries garantis de la part des spectateurs, et donc insuccès du système garanti lui aussi !
Par contre imaginez un SUPer (aparté : c'est ainsi que l'on appelle les pratiquants de SUP, c'est SUPer non ? ;-) imaginez disais-je un SUPer pagayant normalement comme tous les SUPers, puis se mettant à imprimer un mouvement de marche (appui alternatif d'une jambe et de l'autre) qui ferait sensiblement accélérer son engin, et enfin se remettre à pagayer tout en continuant sa "marche" pour évoluer sur l'eau avec la grâce d'un véritable "waterman" (c'est ainsi qu'on appelle les sportifs nautiques en contact direct avec l'eau)...
Là plus aucun ricanement dans le public, mais des "Oh!" et des "Ah!" admiratifs.
(Quelques larmes d'émotion, aussi, de la part des femmes, surtout si c'est moi qui fait la démonstration ;o) (*)
(*) Le lecteur assidu de ce blog qui aura regardé mes vidéos ou mieux : qui aura eu la chance de me voir dans la vraie vie comprendra instantanément qu'il s'agit là d'une auto-dérision digne du meilleur des humours.
Mais revenons à notre idée, beaucoup plus sérieuse celle-là.
Comment obtenir cette propulsion ? Tout simplement avec un aileron central qui présente à son extrémité basse une sorte de "T" - profilé comme un hydrofoil - dont les extrémités droite et gauche (espacées de la largeur du flotteur, soit environ 70 à 80 cm) sont équipées d'extension palmées constituées du même matériaux rigide et ressort que l'aileron.
Les mouvements d'appuis d'une jambe puis de l'autre, donc droite-gauche, actionnent les palmes qui génèrent la propulsion.
L'ensemble reste esthétique, la sportivité de l'activité est préservée - voire même améliorée - et la distance parcourue avec la même énergie est augmentée.
À suivre...
Les très sportifs l'utiliseront comme un surf dans les vagues et comme engin de course pour faire de la "longue distance", alors que les plus calmes préfèreront son côté côtier pour des balades toujours merveilleuses.
Les flotteurs de SUP ont en général de 1 à 3 ailerons ("fin" en anglais) à l'arrière qui permettent de mieux le diriger (c'est un peu plus complexe mais résumons ainsi) et lors d'un de mes entraînements je me suis demandé comment utiliser aussi ces ailerons pour aider à la propulsion de l'engin.
L'idée qui m'est venue en premier lieu c'est bien sûr d'utiliser le mouvement "haut-bas" comme on voit faire quelquefois les surfers sur les vagues en ajoutant une composante horizontale comme une "nageoire caudale style dauphin" à l'extrémité de l'aileron central.
Mais en visualisant ce que ça pourrait donner j'ai vite changé d'avis : imaginez un bonhomme - aussi baraqué soit-il - en train de sautiller sur une planche pour la faire avancer... Eclats de rires et moqueries garantis de la part des spectateurs, et donc insuccès du système garanti lui aussi !
Par contre imaginez un SUPer (aparté : c'est ainsi que l'on appelle les pratiquants de SUP, c'est SUPer non ? ;-) imaginez disais-je un SUPer pagayant normalement comme tous les SUPers, puis se mettant à imprimer un mouvement de marche (appui alternatif d'une jambe et de l'autre) qui ferait sensiblement accélérer son engin, et enfin se remettre à pagayer tout en continuant sa "marche" pour évoluer sur l'eau avec la grâce d'un véritable "waterman" (c'est ainsi qu'on appelle les sportifs nautiques en contact direct avec l'eau)...
Là plus aucun ricanement dans le public, mais des "Oh!" et des "Ah!" admiratifs.
(Quelques larmes d'émotion, aussi, de la part des femmes, surtout si c'est moi qui fait la démonstration ;o) (*)
(*) Le lecteur assidu de ce blog qui aura regardé mes vidéos ou mieux : qui aura eu la chance de me voir dans la vraie vie comprendra instantanément qu'il s'agit là d'une auto-dérision digne du meilleur des humours.
Mais revenons à notre idée, beaucoup plus sérieuse celle-là.
Comment obtenir cette propulsion ? Tout simplement avec un aileron central qui présente à son extrémité basse une sorte de "T" - profilé comme un hydrofoil - dont les extrémités droite et gauche (espacées de la largeur du flotteur, soit environ 70 à 80 cm) sont équipées d'extension palmées constituées du même matériaux rigide et ressort que l'aileron.
Les mouvements d'appuis d'une jambe puis de l'autre, donc droite-gauche, actionnent les palmes qui génèrent la propulsion.
L'ensemble reste esthétique, la sportivité de l'activité est préservée - voire même améliorée - et la distance parcourue avec la même énergie est augmentée.
À suivre...
dimanche 4 juillet 2010
Le solaire sol-air : pour garder les pieds sur terre et la tête dans les étoiles
Des essais plus ou moins réussis de "bateaux solaires" existent déjà, qui font appel à des conceptions d'architecture navale entièrement dédiées à ce nouveau concept, et par conséquent le prix de ces bateaux reste prohibitif et le restera assez longtemps pour décourager le renouvellement d'un parc, même partiel.
(Qui est capable d'investir de 50000 à 70000 euros pour acquérir un engin qui lui fera économiser les quelques centaines d'euros en carburant que lui coûtera un bateau voilier ou moteur équivalent à 30000 euros ?)
Pourtant les éléments constitutifs de ces bateaux sont relativement simples à appréhender, et répondent à la fois à un cahier des charges léger et à une demande de bon sens :
un bateau qui glisse bien dans l'eau, et une machinerie simple à entretenir.
Côté glisse dans l'eau, les carènes des petits voiliers sont optimales.
Côté machinerie simple : un ensemble de cellules photovoltaïques (les fameux "panneaux solaires") assemblées pour former un bimini (un toit, en plus, c'est bien pour l'ombre à bord...) branchées sur un régulateur et des batteries, le tout alimentant un petit moteur électrique soit "inboard" soit "outboard" ("hors-bord").
Pas de carburant, pas d'entretien, et une autonomie virtuellement infinie pour peu qu'on calcule assez de batteries et suffisamment d'éléments solaires et autres éoliennes aériennes et marines pour les recharger...
D'autre part on constate que nombre des propriétaires de voiliers ne sortent pas à la voile pour des raisons météo, ou d'autres raisons pratiques, ou encore d'autres raisons qui sont toutes aussi valables puisqu'elles priment finalement, quelle que soit l'idée que l'on peut s'en faire vu du quai.
Alors : pourquoi ne pas proposer aux propriétaires de voiliers qui ne sortent jamais à la voile de retirer leurs mâtures et de transformer leurs bateaux en navires solaires ?
Assurément de quoi donner du travail intéressant à beaucoup de petites sociétés de service dans le nautisme !
Certains bons bricoleurs américains ne s'y sont pas trompés, qui récupèrent des voiliers pour les transformer à peu de frais : les données techniques dans un message de forum à http://groups.yahoo.com/group/electricboats/message/14471
Et des photos de cette réalisation Amateur non dénuée d'intérêts :
Il y aurait la place et le marché pour une activité chargée de fournir des "kits de propulsion solaire" personnalisables suivant les bateaux à équiper. Qui va oser se lancer le premier ?
(Qui est capable d'investir de 50000 à 70000 euros pour acquérir un engin qui lui fera économiser les quelques centaines d'euros en carburant que lui coûtera un bateau voilier ou moteur équivalent à 30000 euros ?)
Pourtant les éléments constitutifs de ces bateaux sont relativement simples à appréhender, et répondent à la fois à un cahier des charges léger et à une demande de bon sens :
un bateau qui glisse bien dans l'eau, et une machinerie simple à entretenir.
Côté glisse dans l'eau, les carènes des petits voiliers sont optimales.
Côté machinerie simple : un ensemble de cellules photovoltaïques (les fameux "panneaux solaires") assemblées pour former un bimini (un toit, en plus, c'est bien pour l'ombre à bord...) branchées sur un régulateur et des batteries, le tout alimentant un petit moteur électrique soit "inboard" soit "outboard" ("hors-bord").
Pas de carburant, pas d'entretien, et une autonomie virtuellement infinie pour peu qu'on calcule assez de batteries et suffisamment d'éléments solaires et autres éoliennes aériennes et marines pour les recharger...
D'autre part on constate que nombre des propriétaires de voiliers ne sortent pas à la voile pour des raisons météo, ou d'autres raisons pratiques, ou encore d'autres raisons qui sont toutes aussi valables puisqu'elles priment finalement, quelle que soit l'idée que l'on peut s'en faire vu du quai.
Alors : pourquoi ne pas proposer aux propriétaires de voiliers qui ne sortent jamais à la voile de retirer leurs mâtures et de transformer leurs bateaux en navires solaires ?
Assurément de quoi donner du travail intéressant à beaucoup de petites sociétés de service dans le nautisme !
Certains bons bricoleurs américains ne s'y sont pas trompés, qui récupèrent des voiliers pour les transformer à peu de frais : les données techniques dans un message de forum à http://groups.yahoo.com/group/electricboats/message/14471
Et des photos de cette réalisation Amateur non dénuée d'intérêts :
Il y aurait la place et le marché pour une activité chargée de fournir des "kits de propulsion solaire" personnalisables suivant les bateaux à équiper. Qui va oser se lancer le premier ?
lundi 21 juin 2010
La planche à voile a réellement été inventée en France en 1913 !
Ou la fantastique invention inconnue de Martin d'Estreaux et Philippe Du Revard
Un petit message de "f58" dans un fil de discussion sur les livres dans le forum de windsurfjournal.com qui citait une partie d'un titre étrange, "La folle invention de Martin d'Estreaux[..]", et son commentaire sous-entendant qu'il s'agissait d'un canular avaient aiguisé ma curiosité.
Après une recherche exhaustive les seuls livres correspondants à ce titre écourté étaient tous d'occasion (édition épuisée) et présentaient un titre complet qui confirmait ma première intuition : "La folle invention de Martin d'Estreaux ou la naissance de la planche à voile en 1913" (Daniel Allisy - Voiles/Gallimard).
Un livre que je ne peux que vous engager à vous procurer tant il est agréable à consulter et vous plonge dans une extraordinaire histoire vraie tout au long du parcours du journal de celui qui l'a vécue au plus près.
Pour les plus impatients un rapide résumé :
Martin d'Estreaux, un jeune homme rentier de bonne famille vivant au début du XXème siècle en Île de France et fréquentant les impressionnistes comme les canotiers, eut l'idée de se faire fabriquer un tout petit voilier pour pouvoir le transporter sur le toit de ses automobiles (nous sommes à l'époque de la De Dion-Bouton, si, si.) et profiter de navigations impromptues sur les eaux intérieures des étangs et cours d'eau lors de ses visites de courtoisie.
Peu au fait de l'architecture navale, il demanda à son ami Philippe Du Revard - architecte réputé pour son talent et ayant travaillé notamment sur les magasins Aux Dames De France - de lui concevoir une "périssoire à voile". Ce dernier s’exécuta avec un certain enthousiasme et ils confièrent la fabrication du bateau à un dénommé Berthier.
Le petit dériveur fonctionnait et apportait presque entière satisfaction à son capitaine si ce n'est une position assez inconfortable pour le barrer lors des virements de bords et autres empannages.
Lors d'une soirée arrosée, nos deux compères se prirent de joute verbale avec leurs amis et Philippe Du Revard rappelant que Gustave Caillebotte, peintre navigateur bien connu, avait parié et gagné qu'il réussirait à diriger un bateau à voile sans gouvernail, Martin d'Estreaux se vit mettre au défi par ses amis de faire de même avec ce qu'il appelait désormais son "Vélivole".
Il n'en fallu pas plus à Philippe Du Revard pour imaginer un gréement mobile, tenu par un homme debout, permettant de déplacer facilement le centre vélique par rapport au plan antidérive du bateau et donc de diriger l'esquif sans autre procédé de gouvernail.
Quelques dessins plus tard, et dès le surlendemain, au cours d'une partie de pique-nique estival, la première véritable planche à voile a navigué. C'était le mardi 26 août 1913.
Vous croyez à un canular ?
Quelques photos tirées du livre (et maintenant dans le domaine public) vous aideront à vous faire votre opinion :
Cette formidable invention a navigué en famille quelques jours de 1913. Hélas en 1914 Martin s'en alla-t-en guerre, et fut tué en 1915. Fin tragique de cette histoire extraordinaire !
Quelques décennies plus tard, des américains du nom de Hoyle Schweitzer et Jim Drake écrivirent les pages d'une autre histoire...
Je me dois de faire une rectification bien amère : ce livre est effectivement un canular :-/
Après quelques messages de gens bien informés sur le forum de windsurfjournal il s’est avéré que ce "Roman Songe" était effectivement un gros mensonge fomenté par une rédaction taquine d'un magazine de glisse non moins plaisantin.
Je précise cette information à la fin de cet article de blog pour éviter de laisser propager derechef cette fausse belle histoire... En espérant que comme moi elle vous aura permis de rêver quelques beaux instants.
.
Un petit message de "f58" dans un fil de discussion sur les livres dans le forum de windsurfjournal.com qui citait une partie d'un titre étrange, "La folle invention de Martin d'Estreaux[..]", et son commentaire sous-entendant qu'il s'agissait d'un canular avaient aiguisé ma curiosité.
Après une recherche exhaustive les seuls livres correspondants à ce titre écourté étaient tous d'occasion (édition épuisée) et présentaient un titre complet qui confirmait ma première intuition : "La folle invention de Martin d'Estreaux ou la naissance de la planche à voile en 1913" (Daniel Allisy - Voiles/Gallimard).
Un livre que je ne peux que vous engager à vous procurer tant il est agréable à consulter et vous plonge dans une extraordinaire histoire vraie tout au long du parcours du journal de celui qui l'a vécue au plus près.
Pour les plus impatients un rapide résumé :
Martin d'Estreaux, un jeune homme rentier de bonne famille vivant au début du XXème siècle en Île de France et fréquentant les impressionnistes comme les canotiers, eut l'idée de se faire fabriquer un tout petit voilier pour pouvoir le transporter sur le toit de ses automobiles (nous sommes à l'époque de la De Dion-Bouton, si, si.) et profiter de navigations impromptues sur les eaux intérieures des étangs et cours d'eau lors de ses visites de courtoisie.
Peu au fait de l'architecture navale, il demanda à son ami Philippe Du Revard - architecte réputé pour son talent et ayant travaillé notamment sur les magasins Aux Dames De France - de lui concevoir une "périssoire à voile". Ce dernier s’exécuta avec un certain enthousiasme et ils confièrent la fabrication du bateau à un dénommé Berthier.
Le petit dériveur fonctionnait et apportait presque entière satisfaction à son capitaine si ce n'est une position assez inconfortable pour le barrer lors des virements de bords et autres empannages.
Lors d'une soirée arrosée, nos deux compères se prirent de joute verbale avec leurs amis et Philippe Du Revard rappelant que Gustave Caillebotte, peintre navigateur bien connu, avait parié et gagné qu'il réussirait à diriger un bateau à voile sans gouvernail, Martin d'Estreaux se vit mettre au défi par ses amis de faire de même avec ce qu'il appelait désormais son "Vélivole".
Il n'en fallu pas plus à Philippe Du Revard pour imaginer un gréement mobile, tenu par un homme debout, permettant de déplacer facilement le centre vélique par rapport au plan antidérive du bateau et donc de diriger l'esquif sans autre procédé de gouvernail.
Quelques dessins plus tard, et dès le surlendemain, au cours d'une partie de pique-nique estival, la première véritable planche à voile a navigué. C'était le mardi 26 août 1913.
Vous croyez à un canular ?
Quelques photos tirées du livre (et maintenant dans le domaine public) vous aideront à vous faire votre opinion :
Dessins de différents gréements envisagés pour le "Vélivole" de Martin d'Estreaux par Philippe Du Revard.
Le gréement sur l'herbe, la galère du matériel à re-fixer en navigation, la remontée de la voile au tire-veille : que nous ont-il vraiment laissé découvrir ?
Martin appelait ces fenêtres de passage de mains ses "trous de voyeur". Allez donc savoir pourquoi...
Une chute sur le vif : pas de doute, c'est bien un véliplanchiste à l'entraînement ! ;-)
Tout y est ou presque :
cardan de pied de mât ; dérive pivotante ; mâture creuse (bambous) ; voile à échappement (vrille au pic) ; tire-veille...
Seul le wishbone - pourtant très répandu à cette époque sur les sharpies - a été réfuté pour lui préférer une bôme simple avec passage de mains, probablement pour des raisons de poids !
"Salut les filles !"
Plus de doutes possibles : il s'agit bien là du premier véritable windsurfer ! ;-)
Cette formidable invention a navigué en famille quelques jours de 1913. Hélas en 1914 Martin s'en alla-t-en guerre, et fut tué en 1915. Fin tragique de cette histoire extraordinaire !
Quelques décennies plus tard, des américains du nom de Hoyle Schweitzer et Jim Drake écrivirent les pages d'une autre histoire...
-- Édition du lendemain --
Je me dois de faire une rectification bien amère : ce livre est effectivement un canular :-/
Après quelques messages de gens bien informés sur le forum de windsurfjournal il s’est avéré que ce "Roman Songe" était effectivement un gros mensonge fomenté par une rédaction taquine d'un magazine de glisse non moins plaisantin.
Je précise cette information à la fin de cet article de blog pour éviter de laisser propager derechef cette fausse belle histoire... En espérant que comme moi elle vous aura permis de rêver quelques beaux instants.
.
mercredi 16 juin 2010
Windsurf + SUP = WindSUP
Les flotteurs de SUP avec des inserts pour y gréer des voiles de planche à voile sont super (oui, il y a un jeu de mot caché que les connaisseurs apprécieront ;-) mais hélas les gréements de windsurf étant ce qu'ils sont devenus, on retombe bien souvent dans la jungle du choix difficile ou de la solution unique et peu onéreuse impossible...
Alors regardons un peu ce qui existe à notre disposition dans l'idée de gréements légers, efficaces, simples et néanmoins performants.
Après un rapide petit tour de ce que l'histoire humaine nous propose, nous arrivons très vite sur ces gréements de pirogues polynésiennes dont les voiles sont connues sous les nom de "crab-claw", sur les voiles bermudiennes, sur les voiles latines, et si nous constatons qu'un gréement de planche à voile positionné en équilibre en dehors des conditions de planing ressemble à s'y méprendre à une voile en pince de crabe dissymétrique ou à un bermudien dont le mât serait penché sur l'avant, on approche une solution simplissime qui comme vous le savez n'est pas pour déplaire au nauticaerium que vous parcourez présentement avec un appétit non dissimulé (comme je vous comprends ! ;-).
Bon, bref, un des prochains prototypes du nauticaerium sera un gréement léger, facilement montable et aussi facilement démontable, qui pourra s'emporter en randonnée sur un SUP plié dans un petit sac posé sur l'avant du flotteur, et qui pourra être gréé en quelques secondes si le vent se lève et permet la glisse à propulsion vélique.
De quoi retrouver les joies de la glisse tranquille et simple, celle qu'on a hélas perdue de vue ces dernières années, celle qui a tant fait pour le succès populaire de la véliplanche pendant les années 80. Avec en plus le plaisir sain et omnidirectionnel de la glisse sur l'eau sans vent que procure le SUP.
Comme à l'accoutumée, pour participer à l'aventure WindSUP : windsup @ adalius . fr
.
Alors regardons un peu ce qui existe à notre disposition dans l'idée de gréements légers, efficaces, simples et néanmoins performants.
Après un rapide petit tour de ce que l'histoire humaine nous propose, nous arrivons très vite sur ces gréements de pirogues polynésiennes dont les voiles sont connues sous les nom de "crab-claw", sur les voiles bermudiennes, sur les voiles latines, et si nous constatons qu'un gréement de planche à voile positionné en équilibre en dehors des conditions de planing ressemble à s'y méprendre à une voile en pince de crabe dissymétrique ou à un bermudien dont le mât serait penché sur l'avant, on approche une solution simplissime qui comme vous le savez n'est pas pour déplaire au nauticaerium que vous parcourez présentement avec un appétit non dissimulé (comme je vous comprends ! ;-).
Bon, bref, un des prochains prototypes du nauticaerium sera un gréement léger, facilement montable et aussi facilement démontable, qui pourra s'emporter en randonnée sur un SUP plié dans un petit sac posé sur l'avant du flotteur, et qui pourra être gréé en quelques secondes si le vent se lève et permet la glisse à propulsion vélique.
De quoi retrouver les joies de la glisse tranquille et simple, celle qu'on a hélas perdue de vue ces dernières années, celle qui a tant fait pour le succès populaire de la véliplanche pendant les années 80. Avec en plus le plaisir sain et omnidirectionnel de la glisse sur l'eau sans vent que procure le SUP.
Comme à l'accoutumée, pour participer à l'aventure WindSUP : windsup @ adalius . fr
.
"cross water skiing"
L'entraînement au SUP suit son cours (d'eau ;-) pour votre serviteur, et si les muscles et le squelette prennent beaucoup de temps et ont besoin de repos à son âge pour s'adapter, le cerveau lui ne s'arrête jamais. Même pas en rêves...
Si le SUP est une manière éminemment sympathique de "marcher sur l'eau", il reste assez encombrant à transporter et la pagaie demande des efforts que les bras ne sont pas habitués à produire.
Imaginez deux flotteurs à footstraps de la taille de skis nautiques (environ 2m de long pas plus).
Imaginez deux "bâtons" de ski avec des petits flotteurs à leur extrémité pour s'appuyer et aider son équilibre.
Imaginez un système simple mais ingénieux de cranteurs en dessous des flotteurs pour permettre d'avancer sans reculer au moindre mouvement de va-et-vient des flotteurs...
Et voici un waterman qui - tel un skieur de fond transalpin sur les étendues enneigées - sera capable d'arpenter tous les cours d'eau sans fatigue et sans prédispositions sportives particulières, mais qui à l'instar de la marche aura trouvé une façon des plus agréables de se faire une santé en s'amusant sur l'eau.
Pour sponsoriser la R&D du "CrossWaterSkiing" : crosswaterskiing @ adalius . fr
.
Si le SUP est une manière éminemment sympathique de "marcher sur l'eau", il reste assez encombrant à transporter et la pagaie demande des efforts que les bras ne sont pas habitués à produire.
Imaginez deux flotteurs à footstraps de la taille de skis nautiques (environ 2m de long pas plus).
Imaginez deux "bâtons" de ski avec des petits flotteurs à leur extrémité pour s'appuyer et aider son équilibre.
Imaginez un système simple mais ingénieux de cranteurs en dessous des flotteurs pour permettre d'avancer sans reculer au moindre mouvement de va-et-vient des flotteurs...
Et voici un waterman qui - tel un skieur de fond transalpin sur les étendues enneigées - sera capable d'arpenter tous les cours d'eau sans fatigue et sans prédispositions sportives particulières, mais qui à l'instar de la marche aura trouvé une façon des plus agréables de se faire une santé en s'amusant sur l'eau.
Pour sponsoriser la R&D du "CrossWaterSkiing" : crosswaterskiing @ adalius . fr
.
Inscription à :
Articles (Atom)