Chaud, très chaud :
le principe validé
dans le billet précédent a encore évolué !
Nous atteignons maintenant des sommets dans la zénitude.
(Encore un peu et nous pourrons nous passer de l'aviron, voire même du bateau ! ;o)
Tout d'abord et avant d'aller plus avant, laissez-moi réparer une injustice.
À tout seigneur (saigneur ?) tout honneur : c'est lors d'une de nos très (trop ?) nombreuses discussions avec Richard Borenstein ('ribor' pour les intimes du net) sur les idées saugrenues et hurluberlurantesques des hommes à propos des divers moyens de propulsions nautiques que cet homme magnifique, alors que j'évoquais
les performances de la godille chère aux Bretons, m'a parlé des godilles asiatiques, le 'ro' japonnais et le 'yuloh' chinois, qui permettent à des enfants de propulser sans efforts des bateaux de plus de dix mètres.
Sans lui je serais probablement resté ignare sur le sujet. Non pas que j'en sois devenu un notoire savant, mais au moins maintenant je connais leur existence ! ;-)
Ceci vous le reconnaitrez méritait d'être dit sinon bien dit.
S'ensuit un petit résumé rapide de ma démarche :
Après quelques recherches à ce propos j'ai pensé qu'un bras de levier serait intéressant pour démultiplier l'effort du mouvement sur une godille française. Mais une installation de godille asiatique demandant une pale spéciale (elle est profilée avec un intrados et un extrados différents) j'ai cherché comment aider naturellement le mouvement à incidence variable de notre godille, sans pour autant construire un système dédié trop compliqué pour qu'il soit vraiment intéressant.
L'idée m'est donc peu à peu venue de greffer une petite pièce de ferronnerie sur un aviron standard servant à la fois de fixation à un bras de levier placé au dessous de l'axe de l'aviron et de bague d'arrêt dans la dame de nage du tableau arrière. En poussant simplement ce levier sur bâbord ou sur tribord on obtient un effet de godille comme avec une godille traditionnelle.
Oui, vous avez bien lu, un levier
sous et dans l'axe de l'aviron.
Oui, je sais, dans le billet précédent et sur son image 3D vous voyez un levier
en angle et au dessus de l'axe de l'aviron. Comme d'ailleurs sur la vidéo du premier test vous voyez la manivelle au dessus de l'aviron, avec en plus un bout de rappel à la mode des godilles asiatiques, mais la pale verticale...
... À quoi serviraient les essais si ce n'était pour améliorer les prototypes ?
Bref, maintenant l'état de l'art tel qu'il se présente : un levier déporté mais dans l'axe - à la manière d'une manivelle - placé sous l'aviron, avec la pale de l'aviron placée dans la perpendiculaire du plan dessiné par ce levier.
Cette disposition permet de reproduire exactement le mouvement de la godille française, et ceci sans la nécessité du recours à un quelconque bout de rappel.
Les essais à sec sont pour le moment assez concluants (simulation des efforts de l'eau par des résistances mécaniques) et nous espérons bientôt pouvoir aller tester le prototype en mer.
Ci-contre la première photo du prototype de la godyoto version 2 en cours de construction.
Dernière minute : Jean-Patrick Gueritaud de la Fédération de Voile-Aviron m'a fait l'honneur de s'intéresser à mon système et devrait publier une info sur icelui dans son prochain bulletin n°9 :-D
Idem pour La Gazette des Pontons : Alain Brient a concocté un article à paraître dans le prochain numéro de cette sympathique Gazette bien connue et appréciée des marins :-D
Restez branchés.